Aux Etats-Unis, le directeur du FBI annonce son intention de démissionner en janvier, alors que Donald Trump avait dit vouloir le remplacer par l'un de ses proches

Avec cette décision, rendue publique mercredi, Christopher Wray espère "éviter d'enfoncer encore davantage le FBI dans la mêlée" politique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le directeur du FBI, Christopher Wray, s'exprime lors d'une réunion du groupe de travail sur les menaces électorales au ministère de la Justice, à Washington (Etats-Unis), le 4 septembre 2024. (ANDREW HARNIK / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Christopher Wray, le directeur du FBI, la police fédérale américaine, que Donald Trump veut remplacer par un de ses proches, a annoncé mercredi 11 décembre qu'il démissionnerait en janvier. En poste depuis août 2017, il a informé les employés du FBI de sa décision, a précisé la police fédérale dans un communiqué. Son mandat était censé s'achever en 2027. Le président élu américain avait fait part, début décembre, de son intention de nommer Kash Patel, un fidèle, à la tête du FBI, cible de virulentes attaques des conservateurs.

"Après plusieurs semaines de réflexion approfondie, j'ai décidé que la meilleure chose pour le FBI était que je reste en poste jusqu'à la fin de l'actuelle administration, puis de démissionner", a expliqué Christopher Wray, cité dans le communiqué. "Mon but est de maintenir notre concentration sur notre mission, le travail indispensable que vous faites au quotidien pour le peuple américain. A mon avis, c'est le meilleur moyen d'éviter d'enfoncer encore davantage le FBI dans la mêlée" politique, a-t-il ajouté.

Donald Trump avait, lors de son premier mandat, nommé Christopher Wray pour succéder à James Comey, devenu sa bête noire pour avoir enquêté sur ses liens présumés avec la Russie, accusée d'ingérence lors de son élection en 2016. Mais l'enquête du FBI sur l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021 a fait de l'institution une cible d'attaques inédites. La police fédérale, plutôt conservatrice, avait jusqu'ici, toujours été soutenue par la classe politique. Ces critiques, auxquelles Donald Trump a participé, ont notamment été alimentées par la perquisition du domicile du président élu à Mar-a-Lago en Floride, en 2022, durant laquelle la police fédérale avait saisi des documents "top secret".

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