Convention démocrate : le discours de Kamala Harris était "pour cogner et en même temps rapetisser Trump", analyse un spécialiste des États-Unis

La candidate démocrate en a plus dit "sur en quoi elle n'est pas Trump" que sur "ce qu'elle est, elle-même, en termes de programme", observe l'historien Corentin Sellin, vendredi sur franceinfo, au lendemain du discours de Kamala Harris en clôture de la convention démocrate.
Article rédigé par franceinfo
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La candidate à la présidentielle américaine Kamala Harris, lors de la clôture de la convention démocrate à Chicago (Etats-Unis), le 22 août 2024. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

"C'était un discours pour cogner et en même temps rapetisser Trump, se moquer un petit peu de lui", analyse Corentin Sellin, professeur agrégé d’histoire, spécialiste de l’histoire politique des États-Unis pour le site Les Jours, vendredi 23 août sur franceinfo, après la prise de parole de Kamala Harris en clôture de la convention démocrate, à Chicago. La vice-présidente des États-Unis a accepté officiellement l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle mais, selon Corentin Sellin, elle en a plus dit "sur en quoi elle n'est pas Trump" plutôt que "ce qu'elle est, elle-même, en termes de programme".

La candidate démocrate a marqué une "différence très nette vis-à-vis de Joe Biden", en démontrant que "Donald Trump est quelqu'un de pas sérieux, préoccupé que de lui-même" et en se moquant "de son côté narcissique", détaille Corentin Sellin. D'après lui, Kamala Harris "a ramené de l'énergie au camp démocrate, parce qu'elle ramène l'espoir d'une victoire qui avait disparu avec Joe Biden", mais elle est "un peu en retrait" sur "quelques mesures programmatiques très fortes".

Prochaine grande étape, le débat télévisé

Corentin Sellin estime que ce discours est "réussi", tout comme l'ensemble de la convention, mais "concernant la dynamique de Kamala Harris, il faut attendre la prochaine vague de sondages, pour voir si cette convention a, comme c'est le cas traditionnellement, un effet positif sur les intentions de vote".

La "prochaine grande étape" de cette campagne présidentielle est le "débat télévisé qui est prévu très tôt, dès le 10 septembre". Pour Kamala Harris, ce sera "l'occasion de se présenter à un public encore plus large", explique Corentin Sellin. Ce sera aussi un "moment très important pour Donald Trump qui n'a pas la dynamique pour lui", puisqu'il est désormais "l'homme le plus âgé à chercher la présidence", poursuit l'historien. Il souligne l'"importance cruciale" de ce débat "qui confirmera ou stoppera cette dynamique que l'on voit en faveur de Kamala Harris".

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