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Donald Trump évoque "une possible option militaire" au Venezuela

Il existe de "nombreuses options" dans le dossier vénézuélien, a déclaré le président américain. "Y compris une possible option militaire si nécessaire." La veille, son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, avait promis de répondre "les armes à la main" à une éventuelle agression américaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump face aux journalistes, vendredi 11 août 2017 au golf de Bedminster (New Jersey, Etats-Unis), aux côtés du secrétaire d'Etat Rex Tillerson (à gauche) et de l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley (à droite).  (JIM WATSON / AFP)

"Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire." Donald Trump a évoqué un éventuel recours aux armes dans le pays d'Amérique du Sud déchiré par une crise, samedi 12 août, lors d'un échange avec des journalistes dans son golf de Bedminster (New Jersey), où il est en vacances. Le président américain répond du tac au tac à son homologue vénézuélien Nicolas Maduro qui, la veille, avait promis de répondre "les armes à la main" à une agression américaine.

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"Nous avons des troupes dans le monde entier"

Invité à préciser sa pensée, Donald Trump est resté très évasif. "Nous avons des troupes dans le monde entier qui sont parfois très loin, s'est contenté d'ajouter le président américain, alors qu'il était entouré du secrétaire d'Etat Rex Tillerson et de l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley. Le Venezuela n'est pas très éloigné et les gens souffrent et les gens meurent."

Le Pentagone n'a pas commenté cette annonce. Son porte-parole Eric Pahon a simplement précisé "qu'à ce stade", il n'avait reçu aucune consigne sur le dossier. Quoi qu'il en soit, les déclarations de Donald Trump ont suscité des réactions indignées du gouvernement vénézuélien. Cette déclaration de Donald Trump est un "acte de folie", a déclaré le ministre de la Défense, Vladimir Padrino. "Nous serons tous au premier rang pour défendre les intérêts et la souveraineté de notre Venezuela bien-aimé".

Des sanctions contre Nicolas Maduro

Douze pays d'Amérique ont qualifié d'"illégitime" la nouvelle Assemblée constituante, qui confère les pleins pouvoirs à Nicolas Maduro. En effet, l'entreprise britannique SmartMatic, qui a organisé le scrutin du  30 juillet, affirme, preuves à l'appui, que les chiffres de la participation ont été "manipulés" par le gouvernement. Après le scrutin, début août, Washington avait infligé des sanctions à Nicolas Maduro, considéré comme un "dictateur". Il est extrêmement rare que le gouvernement américain prenne des sanctions contre un chef d'Etat étranger en exercice. Le président vénézuélien rejoint ainsi le président syrien Bachar Al-Assad, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président zimbabwéen Robert Mugabe.

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Cette semaine, une nouvelle série de sanctions américaines ont par ailleurs été adoptées à l'encontre de huit responsables vénézuéliens impliqués dans la mise en place d'une Assemblée constituante jugée "illégitime". "Ce régime est inacceptable et les Etats-Unis se tiendront au côté de l'opposition [qui se bat] contre la tyrannie jusqu'à ce que le Venezuela restaure une démocratie prospère et pacifique", a lancé, à cette occasion, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.

Washington rejette une demande d'entretien téléphonique

Nicolas Maduro a dit souhaiter avoir  "une conversation" avec son homologue américain. "S'il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l'intéresse", a-t-il affirmé lors d'un discours devant l'Assemblée constituante. Le président vénézuélien envisage un appel téléphonique ou une rencontre à New York, mi-septembre, à l'occasion de l'assemblée générale des Nations unies.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro, jeudi 10 août 2017 à Caracas, face à l'Assemblée constituante chargée de réécrire la Constitution. (RONALDO SCHEMIDT / AFP)

La Maison Blanche a rejeté cette demande. "Les Etats-Unis se tiennent avec le peuple du Venezuela face à la répression permanente exercée par le régime Maduro, a-t-elle répondu, dans un communiqué. Le président Trump parlera volontiers avec le dirigeant du Venezuela dès que la démocratie sera restaurée dans ce pays." Les Etats-Unis et le Venezuela n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010. Les deux pays conservent toutefois des liens économiques et commerciaux étroits, avant tout dans l'industrie pétrolière.

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