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Élection américaine : les recours annoncés par Donald Trump sont du "cinéma", selon le spécialiste des États-Unis Paul Schor

Le maître de conférences à l’université de Paris rappelle qu'il y a quelques semaines "quand Trump disait qu'il n'accepterait pas sa défaite, la majorité républicaine au Sénat a tout de suite dit qu'elle le lâcherait s'il se passait cela". 

Article rédigé par franceinfo
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Donald Trump, dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 novembre 2020, à la Maison Blanche, à Washington. (MANDEL NGAN / AFP)

"Je pense que c'est du cinéma", déclare sur franceinfo jeudi 5 novembre Paul Schor, maître de conférences à l’université de Paris et spécialiste des États-Unis, interrogé sur les recours en justice qu'annonce déjà Donald Trump, distancé dans plusieurs Etats-clés par son rival démocrate Joe Biden, et qui accuse son adversaire de fraudes dans la course à la Maison Blanche.

Donald Trump peut faire des déclarations comme il en a l'habitude, explique Paul Schor, mais je pense que le système fonctionne malgré tout.

Paul Schor

à franceinfo

Paul Schor relève par ailleurs que "quand il y a quelques semaines Trump disait qu'il n'accepterait pas sa défaite, la majorité républicaine au Sénat a tout de suite dit qu'elle le lâcherait s'il se passait cela".

Un recomptage des voix n'est pas forcément un obstacle pour Biden

Toutefois, même si la stratégie de Donald Trump est du "cinéma", selon Paul Schor, ces annonces de recours et ce déni "peuvent avoir effectivement une portée sur certains de ses partisans", puisque, note-t-il, "on a vu certains d'entre eux aller taper sur les vitres des endroits où on dépouille pour leur dire d'arrêter de dépouiller et essayer d'effrayer un peu les employés qui comptent les voix".

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Ces recours peuvent "prendre longtemps", reconnaît Paul Schor, mais il nuance également en fonction des résultats à venir. Par exemple, développe-t-il, "si jamais Joe Biden gagne la Pennsylvanie, qui a deux fois plus de grands électeurs que le Wisconsin, on peut recompter le Wisconsin si on veut mais ça n'aura plus aucune importance puisque Biden aura gagné de toute manière avec ou sans le Wisconsin".

Le spécialiste des États-Unis ne se montre pas inquiet outre-mesure et pense que "le décompte ira à son terme : il y aura un président qui sera proclamé, et si c'est Biden, Trump restera en poste jusqu'au début du mois de janvier et ensuite il s'en ira", assure Paul Schor. 

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