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Election américaine : "On s'est laissés porter par la vague de sondages qui étaient si optimistes" pour Joe Biden, reconnaît un journaliste new-yorkais

Pour le franco-américain Claude Grunitzky, les médias ont une part de responsabilité dans la popularité de l'actuel président américain en se montrant subjectifs et trop "anti-Trump".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La place Black Lives Matter à Washington, mardi 3 novembre 2020. (SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

"On veut encore croire en la chance de Joe Biden mais les New-Yorkais sont quand même un peu biaisés et pas très objectifs", estime sur franceinfo Claude Grunitzky, journaliste franco-américain, directeur de True Africa alors que le duel entre le républicain Donald Trump et le candidat démocrate s'avère plus serré que ne le disaient les sondages. Donald Trump conteste déjà les résultats alors que les dépouillements se poursuivent mercredi 4 novembre.

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"Ici, on est est un peu dans une bulle. C'est vrai qu'on s'est laissé porter par la vague de sondages qui étaient si optimistes et que l'on croyait tous au raz-de-marée, reconnaît Claude Grunitzky. Mais après l'expérience de 2016, on est plutôt aguerris. On s'est dit hier [mardi 3 novembre], vers 21 heures, que ça n'allait pas être si facile que cela", admet le journaliste, qui rappelle que Donald Trump est plutôt impopulaire dans la ville où il a construit sa fortune. "Les New-Yorkais le connaissent. Ils savent qu'il a laissé pas mal d'ardoises dans la ville. Qu'il ne payait pas ses impôts".

"Un récit de violences" contre Black Lives Matter

Mais pour le journaliste franco-américain, les médias ont une part de responsabilité dans la popularité de l'actuel président américain : "Malheureusement, il a été très habile dans sa manière de dénoncer les médias new-yorkais qui, il faut l'avouer, sont parfois un peu subjectifs et trop anti-Trump", regrette-t-il. Spécialiste, notamment, des questions ethniques, Claude Grunitzky explique également avoir eu peur que le mouvement Black Live Matter ne se retourne contre lui-même dans les urnes : "Les images des dernières violences ont été diffusées et Trump a réussi à construire un récit de violences associées à ce mouvement. Je pense que beaucoup de blancs se disent que Biden est trop associé à Black Lives Matter et qu'on ne peut pas lui laisser le pouvoir aujourd'hui".

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