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"Il y a un nouveau shérif en ville, Donald Trump" : des mosquées de Californie reçoivent une lettre de menaces

Aux États-Unis, trois mosquées de Californie ont reçu fin novembre une lettre d'insultes racistes, annonçant que "Donald Trump va nettoyer l'Amérique". La communauté musulmane y voit la conséquence de la rhétorique agressive du futur président.

Loïc Pialat

Radio France

Publié le 30/11/2016 09:29

Temps de lecture : 1min

La lettre de menaces reçue fin novembre par la mosquée de Long Beach, en Californie (États-Unis) (RADIO FRANCE / LOÏC PIALAT)

C'est une petite mosquée sur les collines de Long Beach, en Californie, à deux pas d'un champ de pétrole. Fin novembre, Tarek Mohamed, qui s'occupe ici de la prière, reçoit une lettre adressée "aux enfants de Satan". Quinze lignes d'insultes et de menaces écrites à la main, annonçant que Donald Trump, qui sera investi président des États-Unis le 20 janvier, "fera aux Musulmans ce qu'Hitler a fait aux Juifs."

Trois mosquées visées

"Il y a un nouveau shérif en ville, le président Donald Trump. Il va nettoyer l'Amérique. Vous seriez sages de faire vos valises", affirme encore le courrier. Samedi 26 novembre, la mosquée de Long Beach avertit la police. "J'ai aussi appelé des associations qui luttent pour les droits civiques. Et on m'a dit que plusieurs mosquées avaient signalé la même lettre", explique Tarek Mohamed. Le courrier de menaces est parvenu la même semaine aux centres islamiques californiens de Claremont et de San José.

Cela fait partie d'un plan pour effrayer la communauté musulmane

Tarek Mohamed
sur franceinfo

La police a ouvert une enquête. Mais, pour la communauté musulmane ces menaces sont avant tout la conséquence de la campagne présidentielle agressive de Donald Trump à l'égard des minorités. "Les gens sont sortis du bois pour dire ce qu'ils ressentent, analyse Abdul Shakur, un Afro-américain venu à la mosquée de Long Beach pour la prière de midi. La rhétorique de Trump a libéré l'intolérance en Amérique." À la suite de ce courrier menaçant, la mosquée a pu se consoler avec des lettres de soutien arrivées en grand nombre, souvent accompagnées d'un bouquet de fleurs déposé devant la porte.

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