"L'Iran est le principal sponsor du terrorisme", affirme le secrétaire d’État américain Mike Pompeo
Le chef de la diplomatie américaine, invité de France Inter mardi, a justifié la politique menée par les États-Unis à l'égard de la République islamique.
"Nous pensons que le changement qu'a fait intervenir le président Trump avec la République d'Iran est un très grand succès. Ça a uni le monde sur le fait que l'Iran est le principal sponsor du terrorisme", a affirmé le secrétaire d'État américain Mike Pompeo sur France Inter mardi 15 septembre. "Très très peu de pays sont en désaccord avec nous, y compris au sein de l’Europe", a-t-il ajouté
Le chef de la diplomatie américaine a martelé que les États-Unis empêcheraient l'Iran d'acquérir des armes, alors qu'un embargo international visant Téhéran arrive à échéance le 18 octobre 2020 : "Rien n'a été fait jusqu'à présent pour pouvoir étendre cet embargo et donc les États-Unis ont pris leurs responsabilités", a déclaré Mike Pompeo dans une allusion aux désaccords entre Américains et Européens sur ce sujet.
Nous allons empêcher l'Iran d'acquérir des chars chinois et des systèmes de défense aérienne russes et ensuite de vendre des armes au Hezbollah, torpillant ainsi les efforts du président Macron au Liban.
Mike Pompeo, secrétaire d'État américainà France Inter
Les États-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien et ont rétabli de lourdes sanctions contre l'Iran, qu'ils accusent d'expansionnisme au Moyen-Orient via des relais locaux comme la milice chiite du Hezbollah au Liban. "Je sais que les Français sont liés au Liban, a expliqué Mike Pompeo. J’aime cet endroit, j’aime ce peuple et voir ce que le Hezbollah a fait à ce pays sous le contrôle direct de l'Iran m'attriste profondément."
"Le danger ne vient pas d’Israël mais vient d’Iran"
Le chef de la diplomatie américaine a évoqué également l'accord historique de reconnaissance d'Israël par le Bahreïn et les Émirats Arabes Unis. “Ces pays en sont venus à comprendre que le danger ne vient pas d’Israël mais vient d’Iran. Les Bahreinis et les Emiratis ont compris qu’il était temps pour eux de signer cet accord historique, et qu’ils puissent étendre leurs relations diplomatiques avec Israël. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour que tous les autres pays comprennent qu’Israël a le droit à l’existence. Ça permettra une plus grande stabilité dans la région.”
Procédure controversée à l'ONU
Les États-Unis ont formellement activé le 21 août à l'ONU une procédure controversée, dite de "snapback", pour réclamer le rétablissement des sanctions internationales contre l'Iran, dont la prolongation de l'embargo sur les armes. À compter du 20 septembre, terme du délai d'un mois imposé par la procédure, ils devraient donc affirmer que ces sanctions sont de nouveau en place.
Les États-Unis veulent empêcher l’Iran d’avoir les ressources, l’argent nécessaire pour fomenter ces violations massives des droits humains dans le monde.
Mike Pompeo, secrétaire d'État américainà France Inter
Mais l'administration Trump se heurte au refus catégorique de ses alliés européens comme la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, et des autres grandes puissances que sont la Chine et la Russie. Une majorité écrasante des membres du Conseil de Sécurité (13 sur 15) ont rejeté en août la validité de la procédure engagée par les États-Unis. Selon ces pays, Washington, ne faisant plus partie depuis 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien, n'a pas de base légale pour déclencher à l'ONU un retour de sanctions internationales via ce pacte.
Si de nombreux alliés de Washington s'inquiètent de la relance des activités iraniennes d'enrichissement d'uranium en riposte aux sanctions américaines, beaucoup dénoncent les arrière-pensées de Donald Trump, soucieux d'afficher des résultats sur ce dossier à quelques semaines de la présidentielle du 3 novembre.
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