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Le fils de Donald Trump avait-il annoncé que les Etats-Unis s'apprêtaient à tuer le général iranien Qassem Soleimani en Irak ?

Le tweet publié d'Eric Trump – depuis supprimé – a été mal interprété. Il se référait à l'arrivée de soldats américains à Bagdad, après l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis.  

Article rédigé par franceinfo
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Eric Trump, l'un des fils de Donald Trump, le 11 novembre 2019 à New York, à l'occasion de la Veterans Day Parade. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

"Sur le point d'aller botter des culs." Un tweet d'Eric Trump, publié le 31 décembre au soir et depuis effacé, a suscité bien des spéculations sur Twitter, vendredi 3 janvier, au moment où le Pentagone venait de confirmer la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain à Bagdad.

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Cette petite phrase du fils du président Donald Trump signifiait-elle qu'il savait, quatre jours à l'avance, que les Etats-Unis allaient frapper le régime iranien au cœur, en tuant son principal homme fort en Irak 

Le tweet en question a été exhumé par Ashton Pittman, un reporter américain, jeudi 2 janvier. "Imaginez si Chelsea Clinton [la fille d'Hillary Clinton] avait été informée à l'avance d'opérations de politique étrangère secrètes capitales et avait tweeté à ce sujet", commente le journaliste, alors que Donald Trump et ses partisans profitent du moindre faux pas d'Hillary Clinton, l'ex-rivale démocrate dans la course à la Maison Blanche, pour l'attaquer, quitte à verser dans le complotisme.

Une interprétation hâtive

Eric Trump faisait en réalité référence à l'annonce d'une autre opération militaire, rapportée notamment le site Military.com. Le fils de Donald Trump réagissait au déploiement à Bagdad d'une centaine de Marines d'une unité spécialisée dans les interventions de crise, après l'attaque par des milliers de manifestants de l'ambassade américaine dans la capitale irakienne, mardi 31 décembre.

La journaliste fournit un élément de preuve : la capture d'écran du tweet montre clairement que le fils du président américain a rédigé son commentaire en citant un tweet de Jack Posobiec, figure de l'"alt-right" américaine, qui partageait lui-même une vidéo postée par un correspondant irakien, montrant des Marines préparant leur déploiement.

Une erreur reconnue

Le journaliste à l'origine de la controverse a d'ailleurs reconnu son erreur et supprimé son tweet. 

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