"Les libertés auxquelles nous sommes attachés sont menacées" : comment la Californie se prépare à résister à l'administration Trump

Ce bastion démocrate va convoquer une session d'urgence de son Parlement pour lutter contre la politique du futur président républicain, qui prendra ses fonctions en janvier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président américain Donald Trump fait des gestes lorsqu'il s'exprime lors d'un rassemblement électoral à Grand Rapids, Michigan, États-Unis, le 4 novembre 2024. (CJ GUNTHER / EPA)

La Californie, bastion de la résistance contre Donald Trump : c'est en ces termes que cet État a été présenté par ses dirigeants entre 2016 et 2020. Avec 40 millions d'habitants, le "Golden State", 5ᵉ économie du monde, a des arguments. 

 Le gouverneur de Californie a annoncé, jeudi 7 novembre, que son État se préparait, encore une fois, à se battre devant les tribunaux si la nouvelle administration Trump s'attaquait aux lois californiennes, plus libérales que dans d'autres parties du pays. Le Los Angeles Times parle d'une "frappe préventive".

Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, est l’un des plus féroces opposants au nouveau président américain et a prévenu que les "libertés auxquelles nous sommes attachés en Californie sont menacées, mais nous ne resterons pas assis sans rien faire". Il demande aux élus du Parlement local de se réunir le mois prochain pour discuter d’un fonds spécial, destiné à financer de futures actions en justice.

Le vote Trump a progressé dans l'État

Le procureur général de Californie, Rob Bonta, a déclaré que le "Golden State" avait lancé plus de 120 poursuites contre la précédente administration Trump. "On a déjà connu cela. On a vécu l’époque Trump 1.0. On sait ce dont il est capable, on sait les projets qu’il a en tête. On surveillera et on s’assurera que ses décisions respectent la loi et ne violent aucun statut californien ou fédéral", assure-t-il. 

En 2016, Donald Trump avait perdu le vote populaire contre Hillary Clinton. Mais sa légitimité est bien plus grande en 2024. Même en Californie, il a gagné du terrain. Le gouverneur Newsom promet notamment de défendre les régulations environnementales de son État. Cette fois, l’opinion publique ne le soutiendra peut-être pas autant que lors du premier mandat Trump.

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