Succès de Donald Trump à la présidentielle américaine : la victoire du climatoscepticisme

Le 47e président des États-Unis affirme que le réchauffement climatique est un “canular”. Pendant la crise sanitaire du Covid-19, Donald Trump avait, alors qu'il était déjà au pouvoir à cette période-là, remis en cause, à de nombreuses reprises, la parole scientifique.
Article rédigé par franceinfo, Guillaume Farriol
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Donald Trump s'exprime lors d'une soirée électorale au West Palm Beach Convention Center à West Palm Beach, en Floride, le 6 novembre 2024. (JIM WATSON / AFP)

Depuis des années, le milliardaire, de retour à la tête de la première puissance mondiale, remet en cause des faits bien établis. Au printemps 2020, dans la salle de presse de la Maison-Blanche, en pleine crise du Covid, devant les yeux médusés de ses conseillers scientifiques, Donald Trump suggère une méthode pour éradiquer le virus.“Je vois que le désinfectant l’élimine en une minute. Y a-t-il un moyen de faire quelque chose, par une injection à l’intérieur du corps ? Presque un nettoyage ?”, dit-il à cette époque. Pendant cette crise sanitaire, Donald Trump conteste sans cesse la parole scientifique : sur la gravité du Covid, l’utilité du masque, la “distanciation sociale” ou les confinements. Il va même jusqu’à suspendre les financements à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qu’il accuse de mal gérer la pandémie. 

On connaît aussi son climatoscepticisme, à rebours, là aussi, du consensus scientifique. En septembre 2020, en visite en Californie ravagée par des incendies, il nie le réchauffement climatique. “Ça va commencer à refroidir”, dit-il à un élu qui l’appelle à revoir la gestion des forêts. Le réchauffement de la planète est un “canular” pour Donald Trump. À la tête du deuxième pays le plus pollueur du monde, il compte sortir, de nouveau, de l’accord de Paris pour s’affranchir des engagements américains sur le climat.

Un défenseur du "technosolutionnisme"

Ces positions “anti-science” ont des conséquences très concrètes pour la recherche américaine. Pendant son premier mandat, le milliardaire a tenté de couper les budgets des “Instituts nationaux de la santé”, qui s’occupent de la recherche médicale, ainsi que celui de la Fondation nationale de la science. Sans succès, le Congrès l’en avait empêché. Il a aussi durci temporairement les visas pour les étudiants-chercheurs.

Donald Trump, néanmoins, n’est pas hostile à tous les pans de la science. C’est un défenseur de ce qu’on appelle le “technosolutionnisme”, ou comment d’hypothétiques découvertes et progrès technologiques permettront de sortir, notamment, de la crise climatique. Il milite aussi pour l’intelligence artificielle et la conquête spatiale, chères à l’un de ses soutiens les plus médiatiques, et les plus généreux,  un certain Elon Musk.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.