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Minute de silence, avertissement et poignée de main : la visite de Donald Trump au sommet de l'Otan en cinq épisodes

Durant sa campagne, Donald Trump avait fortement critiqué une alliance militaire qu'il juge "obsolète". Ce sommet était aussi sa première grande rencontre internationale.

Article rédigé par franceinfo
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Le président des Etats-Unis Donald Trump s'exprime devant plusieurs dirigeants mondiaux lors d'un sommet de l'Otan à Bruxelles, le 25 mai 2017. (CHRISTOPHE LICOPPE / AFP)

Donald Trump est entré dans le grand bain de la diplomatie, jeudi 25 mai, en assistant à sa première grande rencontre internationale, un sommet de l'Otan à Bruxelles, à l'occasion de sa première tournée à l'étranger. Le président des Etats-Unis n'arrivait pas en terrain conquis, puisqu'il avait fortement critiqué l'organisation militaire lors de sa campagne, la qualifiant d'"obsolète" et critiquant la règle qui veut que les alliés doivent se porter assistance si l'un d'eux est victime d'une agression extérieure. Résumé de sa visite mouvementée en cinq épisodes.

Il a interpellé les mauvais payeurs de l'Otan

Lors de son discours, Donald Trump a évoqué la question qui fâche entre les Etats-Unis et les autres membres de l'Otan : celle de l'argent. Le budget de la défense américaine représente 68% du total des dépenses des membres de l'alliance, et il a appelé à un rééquilibrage en invitant chaque pays a hausser son budget dans le domaine à hauteur de 2% de son PIB d'ici 2024. "23 des 28 nations membres ne payent toujours pas ce qu'elles devraient payer", a-t-il lancé, se vantant d'avoir été "très direct" à ce sujet avec les pays membres et le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Il a aussi réitéré ses critiques sur les priorités de l'alliance - "l'Otan du futur doit se concentrer sur le terrorisme et l'immigration" - et a évoqué, de façon plus surprenante, "les menaces de la Russie sur les frontières est et sud de l'Otan" comme un autre sujet préoccupant.

Il a été averti par ses alliés sur le climat

En revanche, ce sont les membres de l'Otan qui ont exprimé auprès de Donald Trump leurs préoccupations sur sa politique environnementale. "Certaines questions restent ouvertes comme le climat et le commerce", a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk après son entrevue avec le président américain. Emmanuel Macron a également insisté sur ce point après sa première rencontre avec son homologue, demandant à Washington d'éviter tout "décision précipitée" sur l'accord de Paris, dont Donald Trump semble hésiter à sortir.

Il a perdu sa poignée de main avec Emmanuel Macron

Donald Trump a, depuis le début de son mandat, interloqué par ses poignées de main brutales et interminables, en forme de rapport de force avec son interlocuteur. C'est donc l'image qu'on scruté les médias américains pour sa première rencontre avec Emmanuel Macron, et ils ont déclaré le Français vainqueur de l'échange. Il a "fait du Trump mieux que Trump", tranche Bloomberg. A vous de juger sur ces images.

Donald Trump et Emmanuel Macron se serrent la main, le 25 mai 2017 à Bruxelles. (FRANCEINFO)

Il a fait respecter une minute de silence pour Manchester

Lors de son discours, écouté par les dirigeants des pays membres de l'Otan, Donald Trump a enjoint l'assistance à respecter "un moment de silence pour les victimes et les familles de l'attaque sauvage" qui a fait 22 morts lundi. Il a repris le terme très commenté de "losers" qu'il avait déjà eu pour condamner l'attaque et ses auteurs : "Tous ceux qui chérissent la vie doivent s'unir pour trouver, mettre à jour et éliminer ces tueurs et extrémistes et, oui, ces 'losers'. Ce sont des 'losers'".

Minute de silence lors du sommet de l'Otan
Minute de silence lors du sommet de l'Otan Minute de silence lors du sommet de l'Otan

Il a été rappelé à l'ordre pour les fuites sur l'enquête de Manchester

Elle l'avait annoncé avant le sommet : Theresa May "a soulevé la question des fuites de renseignement" avec Donald Trump. Depuis l'attentat de Manchester, des informations confidentielles sur l'enquête ont filtré dans les médias, venant de sources américaines. Mercredi, le New York Times a ainsi publié des photos de l'engin explosif utilisé par le kamikaze, provoquant la colère des autorités britanniques. La police du Royaume-Uni a même cessé de partager des informations sur l'enquête avec les Etats-Unis. Donald Trump a réagi, jeudi, en demandant que soit lançé un "examen complet" pour retrouver les sources de ces fuites afin de les "poursuivre".

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