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Nucléaire iranien : l'accord remis en question par les États-Unis

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Nucléaire iranien : un accord en questions
Nucléaire iranien : un accord en questions Nucléaire iranien : un accord en questions (France 2)
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Quel est cet accord crucial qui a été si long à obtenir et pour lequel la France a oeuvré ? Que lui reproche Donald Trump ? Quelles sont les obligations et les contreparties pour l'Iran ?

Une promesse électorale devenue une position martelée à chaque occasion depuis son arrivée à la Maison-Blanche : "L'accord sur le nucléaire iranien est le pire accord jamais négocié par les États-Unis", a déclaré Donald Trump le 19 septembre 2017 devant l'assemblée générale de l'ONU. Mais quel est donc cet accord signé en 2015 ? Il s'agit d'un compromis sur le nucléaire iranien signé à Vienne (Autriche) après dix ans d'âpres négociations entre l'Iran, les États-Unis, la France, et les autres membres du Conseil de Sécurité. Téhéran s'engage alors à renoncer à ses recherches sur la bombe atomique. En échange, le régime iranien obtient la levée des sanctions économiques internationales à condition de laisser inspecter ses sites nucléaires.

Un accord respecté, selon l'AIEA

Pour l'AIEA, l'agence de contrôle, l'Iran a bien respecté cet engagement. Alors que dénonce Donald Trump dans cet accord signé par son prédécesseur ? Donald Trump évoque des lacunes désastreuses ; il juge le compromis déséquilibré, sans aucune contrainte pour l'Iran ni garde-fou pour l'avenir. Une position qui est aussi celle de Benyamin Netanyahou, pour qui l'Iran ment depuis le début sur ce dossier. L'accord reste aujourd'hui soutenu par tous ses autres signataires, dont la Russie, la Chine et la France, même s'ils le jugent tous perfectible. Quelles seraient les conséquences après la rupture ? Malgré le retrait des États-Unis, l'accord existerait toujours, mais il n'engagerait plus que l'Iran et ses autres signataires. Les États-Unis pourront décider unilatéralement de sanctions contre Téhéran. Ils pourront aussi infliger de très lourdes amendes aux entreprises investissant en Iran. Ce mardi 8 mai au soir, Emmanuel Macron doit s'entretenir avec Angela Merkel et Theresa May pour discuter d'une position commune.

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