"Fasciste", "inapte", "attardée" : à sept jours du scrutin, Donald Trump et Kamala Harris multiplient les invectives

À une semaine de l'élection présidentielle, les Américains restent très indécis. Les deux candidats Donald Trump et Kamala Harris corsent leurs discours et se déplacent dans tout le pays pour tenter de les convaincre.
Article rédigé par franceinfo
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À l'approche du scrutin, les deux candidats multiplient les invectives. (KAMIL KRZACZYNSKI / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

Donald Trump ou Kamala Harris ? Les Américains votent le 5 novembre 2024, et la campagne est intense et toujours très indécise. Les sondages sont en effet de plus en plus serrés, avec Kamala Harris et Donald Trump à 48% chacun au niveau national, d’après le New York Times. Les deux candidats n'ont qu'un point d’écart pour l’un ou l’autre, largement dans la marge d’erreur, dans les sept États-clés.

Pourtant, les équipes de campagne dépensent sans compter. La candidate démocrate a déboursé près d'un milliard de dollars en trois mois de campagne, du jamais-vu dans l'histoire politique américaine. Et dans les discours, les rivaux se rendent coup pour coup. Ces derniers jours, Kamala Harris a taxé de "fasciste", d'"inapte", de "dérangé" son adversaire, qui a répliqué en la traitant de "communiste", d'"idiote", ou d'"attardée".

Des insultes racistes contre les Portoricains lors d'un meeting de Trump

Chaque camp essaie d’aller chercher les derniers petits groupes d’indécis avec le plus de déplacements possibles. Kamala Harris était encore en Pennsylvanie lundi. Il s'agissait de sa vingtième visite de candidate dans cet État qui offre le plus de grands électeurs.

Et ces derniers jours, la campagne s'est encore un peu plus radicalisée. Tony Hinchcliffe, un humoriste pro-Trump, a insulté les Portoricains dimanche 27 octobre à New York, qui a comparé Porto Rico à "une île flottante d'ordures au milieu de l'océan". Plusieurs stars originaires de l’île n'ont pas tardé à réagir et à apporter leur soutien à Kamala Harris, comme le prince du reggaeton Bad Bunny ou encore Ricky Martin. Le camp républicain, conscient du caractère inflammable de la polémique, s'est empressé d'expliquer que "cette blague ne reflète pas les opinions du président Trump".

Des urnes brûlées dans le nord-ouest du pays

Par ailleurs, lundi, dans le nord-ouest du pays, deux urnes destinées au vote par correspondance ont brûlé à Vancouver, dans l’État de Washington, et à Portland, dans l’Oregon. Plusieurs centaines de bulletins sont endommagées et la police a été mobilisée.

Dans les sondages, les Américains sont par ailleurs inquiets sur le déroulement de l'élection. Deux sur trois pensent que Donald Trump va contester les résultats s’il perd mardi prochain. Et les trois quarts estiment que la démocratie américaine est menacée.

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