Présidentielle américaine : Joe Biden reste en course et martèle qu'il est "le meilleur pour gagner cette élection"

Huit jours après un débat jugé désastreux face à Donald Trump et les appels de son camp à son retrait de la course à la présidence, Joe Biden continue de tenter de rassurer les Américains.
Article rédigé par Sébastien Paour
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le président des États-Unis Joe Biden prononce un discours lors d’un rassemblement de campagne à la Sherman Middle School à Madison, Wisconsin, États-Unis, le 5 juillet 2024. (KYLE MAZZA / ANADOLU)

Il était jeudi en déplacement à Madison, dans le Wisconsin, où il a redit qu’il restait le candidat de son parti. Et le président américain Joe Biden a répété le même message lors d’un entretien vendredi 5 juillet à la chaîne de télé ABC.

Le test s’est plutôt bien passé. Globalement Biden avait l’air détendu, sans cravate. Sa voix n’était pas très claire mais il n’a pas trop cherché ses mots, ni fait trop de lapsus pendant ces 22 minutes. Il a juste eu un bref temps de réflexion et une réponse curieuse quand le journaliste George Stephanopoulos lui a demandé s’il avait revu le fameux débat avec Donald Trump depuis. Il a dit : "I don’t think I did, non", ("Non, je ne crois pas"), comme s’il pensait qu’il y avait un piège.

Pour le reste, ce débat était une "mauvaise soirée", il l’a redit, et il est le seul responsable. Simplement, il avait "un mauvais rhume". C’est l’élément de langage de la Maison Blanche depuis huit jours. Lui dit qu'il était "épuisé", qu'il ne se sentait "vraiment pas bien".

Mais Biden se trouve "en bonne forme" et il pense qu’il est "le meilleur pour être président et gagner cette élection". Quant à la question répétée sur la possibilité de passer un test cognitif, il refuse de répondre et explique simplement que sa fonction revient à en passer un tous les jours. 

Une baisse de popularité exagérée selon le président 

Quand on lui parle des sondages et des élus de son camp qui veulent qu’il abandonne, il répond qu'il ne croit pas aux sondages. Il rappelle qu’ils annonçaient une vague républicaine aux élections de mi-mandat en 2022 et elle n’a pas eu lieu. Sa cote de popularité sous les 40% ? Pareil, elle n’est "pas juste".

Quant aux appels de certains élus démocrates qui lui demandent de renoncer à sa candidature, il répond qu’il a eu les leaders de la Chambre et du Sénat et d’autres au téléphone, qu’ils sont avec lui. Tout comme les gouverneurs qu’il a réunis mercredi à la Maison Blanche.

Et s’il devait leur faire perdre leurs sièges en novembre ? Biden répond que ça n’arrivera pas. George Stephanopoulos lui a enfin demandé ce qu’il se dira s’il perd finalement. Réponse : il aura "fait le maximum." Finalement il n’y aurait que "Dieu tout-puissant" qu’il écouterait s’il lui demandait de renoncer. Mais "ça n’arrivera pas non plus", dit Biden.

On verra dans les jours qui viennent si l’exercice a convaincu son camp. Il sera sans doute cuisiné jeudi prochain à la conférence de presse qu’il donnera en marge du sommet de l’Otan.

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