Présidentielle américaine : la communauté ukrainienne de Pennsylvanie divisée

Dans le plus important des États clés, les Ukrainiens ne sont pas d'accord sur qui ils veulent voir à la tête du pays.
Article rédigé par Loïg Loury
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
A gauche, Donald Trump candidat républicain à la présidentielle américaines, à droite Kamala Harris, candidate démocrate pour l'élection du 5 novembre. (ROBERTO SCHMIDT,DAVID BECKER / AFP)

L'épilogue de cette interminable campagne présidentielle est en vue : les Américains sont appelés aux urnes mardi 5 novembre pour désigner qui, de Donald Trump ou Kamala Harris, s'installera à la Maison Blanche. Les deux candidats sont en Pennsylvanie lundi 4 novembre, État très disputé où la communauté ukrainienne américaine, entre autres, aura un rôle à jouer.

Comme chaque dimanche, c'est brunch au "Ukie Club", lieu de rassemblement centenaire de la communauté ukrainienne. Ivan y prépare des pierogi avec sa mère, et tous les deux savent déjà pour qui ils voteront : "Kamala Harris fera bien plus de bien pour la communauté ukrainienne. Trump, lui, a beaucoup de sympathie pour les dictateurs en général, et Poutine en particulier. Il y a de l'anxiété dans l'air, mais je crois que si les gens se mobilisent et votent, il y a une bonne chance de victoire pour Kamala Harris."

Certains appellent à voter Trump

La guerre, pourtant, n'est pas forcément la priorité des quelque 100 000 Ukrainiens Américains de Pennsylvanie. C'est Steve, le président du club, qui l'assure. L'économie poussera ce républicain à voter Trump, et mieux vaut de toute façon, dit-il, négocier avec Moscou : "Je veux voir la guerre se finir, stopper la mort, l'hémorragie. Biden et Harris veulent maintenir le statu quo et envoyer des armes, ce qui me va, mais c'est sans fin ! Qu'est-ce qu'on fait, on attend que Poutine meure ? Ça n'a pas de sens, ce n'est pas une stratégie."

Une communauté partagée qui se retrouve sous l'imposante voûte de la cathédrale de l'Immaculée Conception. Oleg, lui, a décidé qu'aucun candidat ne méritait sa voix : "Malheureusement, aucun d'eux n'est mon candidat. Ils n'ont pas les compétences. Ce que dit Kamala Harris est dangereux, ça signifie que plus de gens vont mourir. Et Trump, c'est juste son habituel blabla".

Le père Pitula, comme lors de chaque messe, a un mot pour son pays. Mais il ne dit pas pour qui voter : "Écoutez votre cœur, peu importe ce qu'il vous dit. De toute façon, je ne crois pas que l'un des candidats puisse nous satisfaire à 100%. Laissons Dieu décider." Sa voix et celles de ses ouailles pèseront lourd dans le plus important des swing states.

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