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Qui chantera pour l'investiture de Donald Trump ?

A quinze jours de la cérémonie, l'équipe du président américain élu a toujours le plus grand mal à trouver des stars qui accepteraient de chanter pour le milliardaire.

Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le président américain élu, Donald Trump, le 17 décembre 2016 à sa descente d'avion à Mobile, Alabama (Etats-Unis). (JIM WATSON / AFP)

Qui succédera à Aretha Franklin et Beyoncé, qui avaient chanté lors des cérémonies d'investiture de Barack Obama en 2009 et 2013 ? A seulement quinze jours de la cérémonie d'investiture de Donald Trump, le 20 janvier, devant le Capitole à Washington, le comité d'organisation peine à trouver des artistes de renom pour se produire lors la prestation de serment du nouveau président des Etats-Unis. 

Le casse-tête, qui dure depuis des semaines, agace l'intéressé. Il avait tweeté son mécontentement avant Noël : "Les soi-disant célébrités de première catégorie veulent toutes des tickets pour l'investiture, mais regardez ce qu'elles ont fait pour Hillary, RIEN. Je veux le PEUPLE !"

Ceux qui ont refusé

La liste est longue des stars internationales ayant repoussé les sollicitations de l'équipe Trump.

La diva québécoise Céline Dion, le groupe de rock américain Kiss ou la star de la musique country Garth Brooks, un temps pressentis, ont décliné l'invitation.

Refus aussi de la part des stars Katy Perry, Bruno Mars et Justin Timberlake, selon le site The Daily Beast (en anglais).

Elton John a démenti des articles de presse l'annonçant à l'affiche de l'investiture sur la foi des affirmations d'un membre de l'équipe de transition du président élu.

Le ténor italien Andrea Bocelli a lui aussi refusé, non sans avoir longtemps hésité. Le mot d'ordre "#BoycottBocelli", qui s'était propagé sur Twitter dès l'information révélée, y est peut-être pour quelque chose, souligne Le Figaro.

Quant à Kanye West, qui a récemment rendu visite au président élu dans sa Trump Tower de New York, le comité d'inauguration a assuré qu'il n'était pas même pressenti, malgré l'amitié du magnat pour le rappeur, selon The Daily Beast.

Les Beach Boys, contactés depuis longtemps, réservent encore leur réponse. Quant à Aretha Franklin, qui avait chanté le très patriotique America, My Country, 'Tis of Thee en 2009 pour Barack Obama et dont la présence plairait à l'équipe Trump, elle laisse planer le suspense, indique The Hill (en anglais). Sera-t-elle de la partie ? "C'est une très bonne question", répond la reine de la soul, ajoutant : "On verra."

Ceux qui ont accepté ou se sont proposés

Jackie Evancho. La jeune chanteuse américaine de 16 ans, qui a déjà placé cinq albums (essentiellement composés de reprises) dans les vingt meilleures ventes aux Etats-Unis, a accepté la proposition. La prodige lyrique, découverte par l'Amérique dans le télécrochet "America's Got Talent" en 2010, alors qu'elle n'avait que 10 ans, devrait donc chanter l'hymne américain lors de la cérémonie. 

Les Rockettes. Autre certitude : il y aura de la danse synchronisée, avec des lancers de jambes à la manière du French cancan. La troupe des Radio City Rockettes se produira lors de la cérémonie. L'équipe de transition de Donald Trump et le groupe Madison Square Garden (MSG), qui en possède les droits, l'ont annoncé. 

Et ce, même si l'une des danseuses, Phoebe Pearl, a posté un message sur son compte Instagram – effacé depuis – se disant "gênée et déçue". "La décision de danser pour un homme qui représente tout ce à quoi nous sommes opposées est épouvantable", avait-elle écrit, selon The Hollywood Reporter (en anglais).

Rebecca Ferguson. L'artiste britannique a été approchée par l'équipe Trump. La trentenaire, très populaire outre-Manche depuis sa deuxième place à "X Factor", derrière les One Direction, a posé ses conditions. Elle ne viendra que si elle peut interpréter Strange Fruit, ce tube de jazz dans lequel Billie Holiday, son interprète la plus célèbre, dénonçait les lynchages, les exécutions et les crimes racistes dont étaient victimes les Afro-Américains.

Alec Baldwin. La proposition du comédien américain est évidemment ironique. Durant la campagne présidentielle, l'acteur hollywoodien a caricaturé Donald Trump dans l'émission satirique "Saturday Night Live", avec force pincements de lèvres et plissements de paupières. La star a proposé de chanter l'un des tubes d'AC/DC, Highway to Hell, dont la traduction française pourrait être : "En route pour l'enfer".

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