Retrait de Joe Biden : "Il n'était plus à la hauteur de sa fonction", estime le géopolitologue Dominique Moïsi

Le président américain Joe Biden a finalement annoncé dimanche son retrait de la course à la Maison Blanche, à moins de quatre mois de l'élection durant laquelle il devait à nouveau affronter Donald Trump. "Il n'était plus à la hauteur de la fonction" présidentielle, analyse sur franceinfo le géopolitologue Dominique Moïsi.
Article rédigé par franceinfo
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Joe Biden et Kamala Harris à Philadelphie (Pennsylvanie) le 29 mai 2024 (SHAWN THEW / EPA)

L'annonce du renoncement de Joe Biden, intervenue dimanche 21 juillet par un communiqué du président des Etats-Unis sur X, était attendue, estime Dominique Moïsi : "La question n'était pas de savoir s'il allait se retirer mais quand il allait le faire. Et ça paraissait inévitable. Il n'allait pas livrer uniquement la Maison-Blanche mais les deux chambres du Congrès au Parti républicain en se maintenant comme candidat, alors que manifestement, il n'était plus à la hauteur de cette fonction."

Peu après son annoncé, Joe Biden a précisé qu'il soutiendrait la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris pour affronter Donald Trump. "Il y a une forme de logique à ce que la vice-présidente qui est déjà connue, qui a un nom, qui peut hériter facilement des budgets de campagne du parti, apparaisse comme le choix" du camp démocrate, estime le géopolitologue, même si d'autres "candidatures vont s'exprimer". 

Kamala Harris : "des défauts et des atouts"

Kamala Harris est une "vice-présidente discrète" qui a "des défauts", selon Dominique Moïsi mais aussi "des atouts" face à l'ex-président américain. Le fait notamment d'être une femme lui vaudra, selon Dominique Moïsi, d'être "extraordinairement crédible pour défendre la cause des partisans de l'avortement aux Etats-Unis. C'est une question sociétale très importante."

Autre qualité pour être la bonne candidate démocrate : issue d'une minorité, "elle permettra sans doute de rallier un certain nombre d'électeurs afro-américains qui auraient pu être tentés de s'abstenir dans un deuxième vote en faveur Biden".

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