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"Tu n'es pas notre voix" : quand Hillary Clinton démonte le discours de Donald Trump en direct sur Twitter

La candidate du parti démocrate a live-tweeté le discours de son opposant républicain, vendredi, ironisant sur ses déclarations. 

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Hillary Clinton, à l'occasion d'un meeting, le 19 juillet 2016, à Las Vegas (Nevada).  (ETHAN MILLER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Donald Trump n'épargne pas Hillary Clinton dans ses meetings et son adversaire politique le lui rend bien. Vendredi 22 juillet, elle a suivi de très près le discours d'investiture de Donald Trump à l'issue de la convention du parti républicain, à Cleveland (Ohio). Sur Twitter, la candidate du parti démocrate - qui sera elle aussi bientôt officiellement investie - a commenté en direct sur Twitter les déclarations de son adversaire dans la course à la Maison Blanche.   

Des réactions acerbes, parfois un brin provocatrices ou moqueuses, qui confirment que cette bataille pour la présidence se mène aussi sur les réseaux sociaux.

"Nous valons mieux que ça"

Durant tout le discours, le compte de la candidate s'est lancé dans une vaste opération de "fact-checking" (vérification des faits) : alors que Donald Trump aborde la question de la dette nationale, Hillary Clinton dégaine un gif indiquant que son plan en matière de fiscalité creuserait la dette de 34 000 milliards de dollars. 

Toisant son adversaire, elle a commencé par poster une photo d'elle au côté de Barack Obama dans la "situation room" au moment de l'opération qui a abouti à la mort d'Oussama Ben Laden, en 2011. Et de prévenir : "Passons les faits en revue"

Pendant que Donald Trump martelait "je suis votre voix", se présentant comme un candidat du peuple face à Hillary Clinton, la candidate "du système", l'intéressée répond alors par la négative : "Tu n'es pas notre voix !" Plus tard, elle ironise en citant le candidat des républicains : "Je suis votre voix*" "*Non inclus : les femmes, les Afro-Américains, les personnes LGBT, les musulmans, les Latinos, les immigrés..."

Quand, à Cleveland, son adversaire assure qu'il protégera les personnes LGBT d'attaques semblables à celle d'Orlando, revendiquée par le groupe Etat islamique, elle pointe la contradiction entre cette déclaration et le programme du candidat républicain qui comprend : "L'opposition au mariage pour tous, le soutien aux lois instaurant la discrimination religieuse, la promotion des thérapies de conversion (qui prétendent pouvoir "soigner" l'homosexualité), (et aussi, il n'a aucun plan pour combattre l'EI)." "Nous valons mieux que ça", tweete encore la candidate.

Enfin, elle s'adresse en espagnol aux électeurs latino-américains quand, depuis Cleveland, Donald Trump maintient son ambition de construire un mur à la frontière avec le Mexique, afin de stopper une immigration qu'il associe à la criminalité. "Oui, nous allons construire un mur - entre toi et la présidence, Donald Trump", lance-t-elle. Des interventions ponctuées d'appel aux dons : "Chaque fois que Donald Trump vous exaspère, donnez un dollar."

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