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Primaires démocrates : grand favori, Bernie Sanders sous le feu des critiques de ses rivaux lors d'un nouveau débat

Sept candidats à l'investiture du parti en vue de la présidentielle américaine se sont affrontés lors d'un dixième rendez-vous télévisé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, entouré d'Elizabeth Warren et de Joe Biden, lors d'un débat télévisé pour les primaires démocrates, le 26 février 2020 à Charleston (Caroline du Sud).  (WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Des échanges acerbes. Quatre jours avant un vote crucial des primaires démocrates aux Etats-Unis, le grand favori, le sénateur Bernie Sanders, a été assailli de critiques par ses rivaux, lors d'un nouveau débat télévisé mardi 25 février à Charleston, en Caroline du Sud.

A 78 ans, Bernie Sanders est jusqu'ici le super-favori de ces primaires, après trois votes dans l'Iowa, le New Hampshire et le Nevada. Pas moins de 14 Etats voteront le 3 mars prochain, lors du "Super Tuesday". L'avance du sénateur, qui se revendique "socialiste" (anticapitaliste), a fait exploser au grand jour la fracture au sein du parti démocrate, entre ses partisans et les tenants d'un discours plus au centre.

Ses rivaux plus modérés ont affirmé que le financement de son programme, trop radical à leurs yeux, restait trop flou, notamment sur sa profonde réforme du système de santé. Cela donnerait, à leurs yeux, des munitions au président sortant, Donald Trump, si Bernie Sanders portait contre lui les couleurs démocrates.

Moi je vais vous dire ce que sera la facture. La facture, ce sera quatre ans supplémentaires de Donald Trump.

Pete Buttigieg

candidat à l'investiture démocrate

En situation très périlleuse après trois mauvais résultats, la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, 70 ans, a elle aussi éreinté sur ce point Bernie Sanders, en se présentant comme la meilleure alternative à gauche. L'ancien vice-président Joe Biden a lui aussi reproché à ses positions passées sur les armes à feu, lors de votes controversés au Congrès américain.

Les sondages le donnent gagnant contre Trump

Le sénateur indépendant a en parallèle été sommé de s'expliquer pour avoir salué récemment le "programme massif d'alphabétisation" lancé par Fidel Castro, après la révolution cubaine dans les années 1950. Il s'est défendu en affirmant que l'ancien président Barack Obama avait tenu des propos similaires, avant de marteler qu'il condamnait sans réserve tous les régimes autoritaires.

Face à ce barrage d'attaques, Bernie Sanders a répété que des sondages le donnaient gagnant face au président républicain. Le sénateur s'est présenté comme le seul candidat capable de galvaniser les jeunes et les minorités, tout en ramenant "les ouvriers vers le parti démocrate".

Le fait est que pour battre Trump (...), nous avons besoin d'une candidature [portée] par l'énergie et la passion.

Bernie Sanders

lors d'un débat télévisé à Charleston

Ce dernier a également martelé que ses propositions n'étaient pas "radicales" : elles "existent dans des pays à travers le monde. La santé est un droit humain".

Le milliardaire Michael Bloomberg, ancien républicain, a lui aussi essuyé de nombreuses critiques mardi soir, après une première apparition très ratée la semaine dernière. Il s'est défendu face aux accusations de sexisme et de politiques jugées discriminatoires lors qu'il était maire de New York. "Peu importe combien d'argent Michael Bloomberg a. Le cœur du parti de démocrate ne lui fera jamais confiance", a affirmé Elizabeth Warren à son sujet.

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