Primaires US : Giuliani et Edwards jettent l'éponge
Rudy renonce. L'ancien maire de New York, héros populaire après les attentats du 11 septembre 2001, un temps favori du camp républicain dans la course à la Maison blanche, ne deviendra pas "le Maire de l'Amérique", comme l'avaient surnommé certains éditorialistes quand il apportait son soutien aux sauveteurs dans les décombres du World Trade Center. Alors qu'il avait tout mise sur la Floride, Rudolph Giuliani a été battu à plates coutures par ses adversaires Républicains, gagnant péniblement la troisième place. "Je vais apporter mon soutien à John McCain", a déclaré, déçu, celui qui pense toujours qu'il était "le meilleur candidat".
Plus tôt dans la journée c'est l'ancien sénateur de Caroline du Nord et ex-candidat à la vice-présidence en 2004 John Edwards qui avait annoncé son abandon. Depuis le lancement des primaires début janvier, le "champion des classes moyennes" n'avait jamais réussi à s'imposer face à ses rivaux. Il était arrivé soit deuxième (Iowa), soit troisième. "Il est temps pour moi de me retirer" de la course à l'investiture, a lancé John Edwards à ses partisans de La Nouvelle-Orléans, sans apporter son soutien à Clinton ou Obama, mais en précisant que les deux candidats encore en lice lui avaient promis de mettre la lutte contre la pauvreté, son cheval de bataille, au centre de leur campagne.
Deux duels semblent donc se profiler pour le "super tuesday", appelé ainsi en raison du nombre d'Etats appelés à se prononcer mardi prochain : du côté Démocrate, Hillary Clinton face à Barack Obama ; du côté Républicain, John McCain, vainqueur mardi en Floride, opposé à l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney, avec l'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee en embuscade.
A l'issue des primaires qui doivent s'étaler jusqu'en juin, deux conventions sont prévues cet été pour nommer formellement le candidat de chaque parti à la présidentielle du 4 novembre.
Anne Jocteur Monrozier
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