Sur fond de polémiques, la présidente d'Harvard démissionne, dénonçant des "menaces alimentées par du racisme"

Claudine Gay était notamment visée par des accusations de plagiat liées à ses travaux universitaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La présidente de l'université d'Harvard, Claudine Gay, lors d'une audition devant des membres du Congrès, à Washington, le 5 décembre 2023. (KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

La présidente de la prestigieuse université américaine Harvard, Claudine Gay, a annoncé mardi 2 janvier démissionner, après des accusations de plagiat et une audition tendue au Congrès sur la lutte contre l'antisémitisme dans les campus. "C'est le cœur lourd mais avec un profond amour pour Harvard que je vous écris pour vous annoncer que je vais quitter mon poste de présidente", écrit-elle dans une lettre. 

Agée de 53 ans, cette professeure de sciences politiques devenue en juillet la première présidente noire de l'université Harvard, était ces dernières semaines sous le feu des critiques. Elle était visée par des accusations de plagiat liées à ses travaux universitaires, alimentées par un site conservateur.

"Il a été compliqué de voir le doute planer"

Elle était également l'objet de critiques à la suite de ses réponses lors d'une audition parlementaire sur la lutte contre l'antisémitisme sur les campus. Elle avait notamment des échanges tendus avec l'élue républicaine Elise Stefanik. Lorsque cette dernière avait demandé si "appeler au génocide des juifs violait le règlement sur le harcèlement à Harvard", Claudine Gay avait répondu : "Cela peut, en fonction du contexte", avant d'ajouter : "Si c'est dirigé contre une personne". Elle avait ensuite présenté ses excuses, tandis qu'un conseil d'administration extraordinaire l'avait maintenue à son poste.

"Il a été compliqué de voir le doute planer quant à mes engagements à faire face à la haine et à respecter la rigueur académique... et effrayant de faire l'objet d'attaques personnelles et de menaces alimentées par du racisme", a-t-elle expliqué dans sa lettre. Sa présidence a été la plus courte de l'histoire de l'université fondée en 1636.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.