Antisémitisme : de prestigieuses universités américaines au cœur d'une polémique
La scène se déroule au Capitole, à Washington. Les présidentes de trois des plus prestigieuses universités américaines sont sommées de s'expliquer sur la résurgence de l'antisémitisme sur leurs campus. L'audition est menée par une élue républicaine. "Appeler de façon explicite au génocide des Juifs, est-ce pour vous une forme de brutalité ou de harcèlement ?", interroge-t-elle. "Si c'est ciblé et suffisamment grave, alors oui, c'est du harcèlement", répond Elizabeth Magill, présidente de l'université de Pennsylvanie.
Des universités théâtre, parfois, d'appels au meurtre
"La rhétorique antisémite quand elle se traduit ensuite dans les faits sous la forme d'agressions, de harcèlements ou d'intimidations, est à ce titre passible de poursuites, et c'est ce que nous faisons", répond ensuite Claudine Gay, présidente de Harvard. Ces réponses jugées techniques et évasives ont suscité un tollé, car depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les universités américaines ont été le théâtre de manifestations pro-palestiniennes, mais aussi de violences antisémites, et parfois d'appels au meurtre.
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