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Vidéo Etats-Unis : l'interpellation musclée d'une infirmière scandalise l'opinion

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

La police de l'Utah a provoqué un scandale après la diffusion d'une vidéo dans laquelle on aperçoit l'arrestation d'une infirmière qui refusait de remettre des prélèvements sanguins d'un patient inconscient. 

Une attitude de cow-boy. Un policier de Salt Lake City, capitale de l'Utah aux Etats-Unis, a suscité une vive émotion dans l'opinion publique américaine en malmenant une infirmière lors d'une arrestation. La police a décidé de passer les menottes à l'infirmière en raison du refus de cette dernière de remettre les prélèvements sanguins d'un patient inconscient. 

L'incident est survenu le 26 juillet, mais la vidéo a été diffusée jeudi 31 août lors d'une conférence de presse de l'infirmière, Alex Wubbels, ancienne skieuse olympique de 41 ans. Les images ont été captées par les caméras corporelles de la police et celles de l'hôpital. Elles ont depuis fait la une de la presse nationale américaine et provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux américains.

L'infirmière n'a fait qu'appliquer le règlement de l'hôpital

La vidéo montre l'infirmière en train de crier et d'appeler à l'aide tandis qu'elle est brusquement interpellée et menottée en plein service à l'hôpital universitaire Utah Medical Center. Elle est ensuite traînée vers la sortie de l'hôpital puis détenue pendant une vingtaine de minutes dans une voiture de police, avant d'être relâchée après intervention d'un cadre administratif hospitalier, selon une porte-parole du centre médical, Suzanne Winchester.

Celle-ci a expliqué par la suite que des prélèvements sanguins d'un patient peuvent être remis à la police sous trois conditions : "Qu'il donne son consentement, soit en état d'arrestation ou qu'il y ait un mandat, et aucune de ces conditions n'était remplie", l'infirmière n'a donc fait qu'"appliquer la politique de l'hôpital".

Ce qui s'est passé était très inhabituel, tout le monde était choqué, c'était très contrariant pour nos employés.

Suzanne Winchester

AFP

La maire de Salt Lake City et le chef de la police locale se sont excusés, dans un communiqué, vendredi. "Des mesures immédiates ont été prises et sous douze heures, les images des caméras corporelles ont été examinées et une enquête interne a démarré", a assuré le chef des forces de l'ordre locales, Mike Brown. L'agent qui avait procédé à l'interpellation musclée a été "suspendu du programme de collecte d'échantillons sanguins" et les pratiques de ces équipes ont été revues, selon la police. Le procureur du comté de Salt Lake, Sim Gill, a quant à lui déclaré sur Facebook avoir demandé une enquête criminelle.

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