Cet article date de plus d'un an.

"C'était un homme grand" : après la mort de Benoît XVI, des fidèles parisiens expriment leur admiration et leur tendresse pour l'ancien pape

Après la mort ce samedi du pape émérite Benoît XVI à l'âge de 95 ans, à Paris, des fidèles témoignent de leur tendresse et leur admiration pour cet homme, salué comme un "grand théologien" par de nombreux dirigeants politiques et religieux dans le monde.
Article rédigé par Sophie Constanzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Benoit XVI, à Rome, le 14 avril 2006. (ALESSANDRA BENEDETTI - CORBIS / CORBIS HISTORICAL)

Chaque jour depuis mercredi, Maxime prie pour Benoît XVI. Mais la nouvelle du décès de l'ancien pape, samedi 31décembre n'a pas franchi les portes de l'église Saint-Louis d'Antin, à Paris, quand nous le rencontrons. "Et le père, à la messe, ne savait pas !", précise-t-il.

>> DIRECT. Mort de Benoît XVI : le pape François salue une personne "si noble" et "si gentille"

Dans les yeux de cet homme d'Église, on lit l'admiration pour le pape émérite, dont les funérailles se tiendront jeudi prochain place Saint-Pierre, à Rome, sous la présidence du pape François, un événement inédit dans l'histoire de l'Eglise catholique : "C'était un homme grand : ce pape est un théologien de renom, très cultivé, un grand professeur qui connaît l'histoire."

Admiration et respect

On retrouve la même admiration et du respect, aussi, dans le discours de Pierre, un fidèle de l'église Saint-Louis d'Antin, qui avoue s'être intéressé à Benoît XVI lors de sa renonciation en 2013. "Au début, je me suis dit que c'était un pape pour les vieux, explique-t-il. Et finalement, j'ai découvert que c'était un pape que j'aimais beaucoup."

"Je crois que sa mission, c'était vraiment ça : se retirer et de prier parce qu'il n'assumait plus. Il était assez humble pour pouvoir dire qu'il n'assumait plus et qu'il fallait quelqu'un d'autre."

Pierre, fidèle de Saint-Louis d'Antin

à franceinfo

La nouvelle en avait surpris plus d'un, choqué peut être aussi au fond. "En fait, quand on prend une charge, ce qu'on se dit, c'est qu'il faut l'assumer jusqu'au bout parce que sinon on la prend pas. Et c'est pour cela que ça a pu choquer certains esprits", estime un autre fidèle.

"C'était en fin de compte le vrai pape"

En février 2013, Benoît XVI avait annoncé sa renonciation en latin et c'est en latin que la messe est célébrée à l'église Saint-Nicolas du Chardonnet. "Pour certains, Benoît XVI, c'était en fin de compte le vrai pape", estime un autre. Une Église plus traditionaliste, devant laquelle ce paroissien résume donc ce que d'autres peuvent penser tout bas : "Il y a eu un retour un peu à la tradition, mais qui s'est vite estompé avec Bergoglio [Jorge Mario Bergoglio, le nom de François, le pape actuel]. Et c'est clair que le pape François a... comment dire... complètement oublié le dogme catholique."

La comparaison entre le pape défunt Benoît XVI et le pape actuel est inévitable et Marie-Thérèse choisit ses mots sans jamais prononcer le nom François. "Ils sont très différents et c'est vrai qu'on est assez déroutés, souvent, glisse-t-elle. Ce pape actuel nous surprend, nous déroute, nous contrarie parfois. Mais bon, c'est pas grave, ça va se passer... Lui aussi, un jour partira et puis un autre viendra." Reste qu'ici comme ailleurs, on a toujours prié pour les deux papes, Benoît XVI et François.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.