De retour du Canada, le pape François dit vouloir se "ménager" ou se "mettre de côté"
Diminué par des douleurs au genou et les séquelles d'une anesthésie, le souverain pontife a évoqué, vendredi, la "possibilité" d'envisager un renoncement dans le futur.
Ralentir, ou s'arrêter. Dans l'avion le ramenant de son voyage au Canada, le pape François a reconnu, vendredi 29 juillet, qu'il devait se "limiter un peu" sur le plan physique, évoquant également la possibilité de se "mettre de côté". Lors de cette visite de six jours, le pape est apparu affaibli et s'est déplacé surtout en fauteuil roulant.
"Je ne crois pas que je puisse conserver le même rythme de voyage qu'auparavant. Je crois qu'à mon âge, et avec ces limites, je dois me ménager pour pouvoir servir l'Eglise, ou au contraire penser à la possibilité de me mettre de côté", a-t-il déclaré.
"En toute honnêteté, ce n'est pas une catastrophe. On peut changer de pape. Ce n'est pas un problème."
le pape Françoisà des journalistes à bord de son avion
Ce 37e voyage international depuis son élection en 2013 "était un peu un test", a poursuivi le pape. "Il est vrai qu'on ne peut pas faire les voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu le style", a-t-il ajouté, tout en confiant qu'il "essaierait de continuer à voyager, à être proche des gens, parce que c'est un moyen de servir, la proximité". Diminué par de vives douleurs au genou, il a dit garder des "séquelles" de l'anesthésie subie en juillet 2021 lors de son opération au côlon.
De nouveaux voyages prévus
Jorge Bergoglio a également renouvelé son désir de se rendre à Kiev, en Ukraine, sans plus de détails, et confirmé le projet d'un déplacement au Kazakhstan, en septembre, pour participer à un sommet de hauts responsables religieux. Il a ajouté qu'il se rendrait au Soudan du Sud "avant" d'aller en République démocratique du Congo, alors qu'il devait visiter les deux pays début juillet lors d'un même voyage, reporté sine die en raison de son état de santé.
Au sujet d'une éventuelle renonciation, à l'image de son prédécesseur Benoît XVI, le pape a répété que la porte était "ouverte". "Mais jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas ouvert cette porte. Comme on dit, je ne l'ai pas senti, de penser à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu'après-demain, je ne vais pas commencer à y penser."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.