Les défis qui attendent François
Le nouveau pape devra notamment remettre de l'ordre dans la Curie, le gouvernement du Vatican, secoué par le scandale Vatileaks.
"Habemus papam"... Jorge Bergoglio a été élu pape vendredi 13 mars, et a adopté le nom de François Ier. Une référence à Saint-François d'Assises, qui souligne son attachement au peuple et aux plus pauvres.
L'un de ses premiers défis sera de remettre de l'ordre dans la Curie, sorte de "gouvernement" du Vatican. Celle-ci a en effet été secouée en mai 2012 par les révélations de l'affaire Vatileaks, qui concerne un réseau de corruption et de népotisme au sein du Saint-Siège. Il a occupé des fonctions à la curie, mais il n'en fait plus partie, souligne L'Express.
Selon Bernard Lecomte, spécialiste du Vatican cité par le quotidien Metro, François Ier devra également batailler ferme pour garder intacte la cohésion du Saint-Siège. "Aucune institution dans le monde n'a su garder si longtemps une telle unité malgré sa diversité, la conserver est un défi permanent pour tous les papes", indique-t-il.
Pour Philippe Levillain, professeur d'histoire contemporaine et spécialiste du Saint-Siège, le nouveau souverain pontife ne pourra en outre pas faire l'économie d'une modernisation des pratiques. "Benoît XVI ne s'est pas livré à l'aggiornamento (mise à jour) dont l'Eglise a besoin : les questions du mariage des prêtres, de l'accès des femmes au sacerdoce, mais aussi les questions éthiques comme l'euthanasie, l'avortement, le préservatif, sont toujours ouvertes", expliquait-il, lui aussi à Metro, le 11 mars dernier.
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