Vendredi saint : le pape fustige la "conscience anesthésiée" de l'Europe et dénonce les prêtres pédophiles
Le pape François s'est exprimé lors d'une prière à la fin du Chemin de croix au Colisée de Rome.
Migrants, prêtres pédophiles, terrorisme... Dans sa prière à l'issue de la cérémonie du Vendredi Saint, qui commémore chaque année la passion et la mort du Christ, le pape François a balayé, vendredi 25 mars, tous les sujets d'actualité. La Méditerranée et la Mer Egée "sont devenues un cimetière insatiable, image de notre conscience insensible et anesthésiée", a-t-il déploré depuis le Colisée de Rome.
Il a renouvelé son appel aux pays de l'Union européenne à accueillir dignement des centaines de milliers de demandeurs d'asile et immigrés. "Ô Croix du Christ, nous te voyons aujourd'hui dans les visages des enfants, des femmes et des personnes, épuisés et apeurés qui fuient les guerres et les violences et ne trouvent souvent que la mort et tant de Pilate aux mains lavées", a-t-il martelé.
Les prêtres qui "dépouillent même les innocents"
Le pape a condamné aussi avec force la pédophilie dans le clergé : "Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd'hui dans les ministres infidèles qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité", s'est-il exclamé.
Evoquant les offensives jihadistes qui touchent l'Afrique, le Moyen Orient jusqu'au coeur de l'Europe, Jorge Bergoglio a dénoncé "les fondamentalismes et le terrorisme des adeptes de certaines religions qui profanent le nom de Dieu et l'utilisent pour justifier leurs violences inouïes".
Ce sont "les vendeurs d'armes qui alimentent le four des guerres avec le sang innocent des frères", a-t-il remarqué. Faisant allusion aux persécutions des chrétiens, Jorge Bergoglio a déploré "le silence lâche" du monde pour "nos soeurs et nos frères tués, brûlés vifs, égorgés et décapités avec des épées barbares".
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