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Visite du pape à Marseille : le discours de François pour défendre les migrants agace déjà l'extrême-droite locale

Attendu pour une visite de deux jours, François entend multiplier les symboles pour défendre les migrants dans une Europe tentée par le repli.
Article rédigé par Paul Barcelonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le pape François au Vatican le 6 septembre 2023. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

Le souverain pontife veut alerter sur la tragédie de celles et ceux qui meurent en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe. Le pape François est attendu vendredi 22 septembre à Marseille pour une visite de deux jours consacrée à la Méditerranée et au défi migratoire, dans un contexte d'hostilité croissante envers les candidats à l'exil au sein d'une Europe tentée par le repli.

>> Visite papale à Marseille : comment le pape François a mis la question migratoire au centre de son pontificat

Pont d'orgue de cette visite : une messe célébrée samedi au stade Vélodrome, en présence d'Emmanuel Macron, après avoir été accueilli, vendredi, à l'aéroport de Marseille par Élisabeth Borne. Une visite très politique donc, sur fond de crise migratoire, une semaine seulement après l'arrivée massive de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa.

"Culpabiliser les catholiques"

D'ailleurs, le jésuite argentin de 86 ans a prévenu : il ne vient pas en visite d'Etat en France, mais à Marseille, ville cosmopolite du sud où cohabitent un large éventail de communautés et religions, pour dénoncer notamment le drame des naufrages de migrants et plaider la cause des exilés. Et pour marquer les esprits, le Pape François va convoquer les symboles pour un nouvel appel à la solidarité : une prière à la basilique Notre-Dame-De-La Garde, un moment de recueillement autour de la stèle dédiée aux disparus en mer.

Cet engagement ne date d'ailleurs pas d'hier : pour son premier déplacement pontifical, en juillet 2013, François avait déjà choisi Lampedusa. Dix ans après, la France a prévenu qu'elle n'accueillerait pas de migrants arrivés sur l'île italienne la semaine dernière : un message de fermeté assumé, à rebours de celui du souverain pontife.

"Au cœur du message du Pape, il y a toujours les périphéries du monde et les plus petits Etats", se défend laconiquement l'Élysée, alors que se profile aussi le début de l'examen, ce sera le 6 novembre au Sénat, du très controversé projet de loi immigration. De quoi électriser l'extrême-droite marseillaise, qui, par la voix du sénateur Reconquête Stéphane Ravier a déjà mis en garde contre une visite qui risque de "culpabiliser les catholiques avec une obsession du migrant". 

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