Cet article date de plus de huit ans.

Au Venezuela, faute d'argent, les députés ne seront plus payés

Les caisses du Parlement vénézuélien sont vides. L'opposition accuse le gouvernement de lui avoir coupé les vivres.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de l'Assemblée du Venezuela, Henry Ramos Allup, le 20 avril 2016 à Caracas (Venezuela). (MARCO BELLO / REUTERS)

La situation s'aggrave au Venezuela. Après les coupures d'électricité quatre heures par jour, les jours chômés imposés aux fonctionnaires et un changement de fuseau horaire, les députés du pays ne seront plus payés. Signe que la crise énergétique se transforme en importante crise économique et politique.

C'est le président de l'Assemblée, Henry Ramos Allup, qui a déclaré, mercredi 27 avril, que les caisses du Parlement vénézuélien, contrôlé par l'opposition, étaient vides et que les salaires des députés et des employés de l'institution ne seraient pas versés ce mois-ci. "Le gouvernement ne nous envoie pas les fonds", a-t-il regretté, devant des journalistes.

Vers un référendum contre Nicolas Maduro ?

"Les députés, les employés et les ouvriers peuvent toujours aller au ministère des Finances ou à Miraflores [le palais présidentiel] pour recevoir leur salaire. Moi je n'ai pas de quoi les payer", a encore déclaré Henry Ramos Allup. Début janvier, le numéro deux du régime chaviste et ancien président du Parlement, Diosdado Cabello, avait prévenu qu'il allait demander au Trésor public de couper les vivres à l'Assemblée nationale.

Dans le même temps, l'opposition a recueilli des signatures dans tout le pays afin d'organiser, d'ici fin 2016, un référendum contre le président socialiste Nicolas Maduro. Il lui faudra pour cela réunir 195 721 signatures (soit 1% de l'électorat) dans un premier temps puis l'approbation, au total, de 4 millions de Vénézuéliens. Enfin, l'opposition devra battre le score de Nicolas Maduro à la présidentielle si elle veut obtenir le départ du pouvoir du président.

Au Venezuela, le chef de l'opposition et gouverneur de l'Etat du Miranda, Henrique Capriles, signe pour organiser un référendum contre le président, le 27 avril 2016 à Caracas (Venezuela). (MARCO BELLO / REUTERS)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.