Crise politique au Venezuela : l'opposant Edmundo Gonzalez Urritia accuse le régime d'avoir "enlevé" son gendre à l'approche de l'investiture de Nicolas Maduro

Depuis la victoire contestée du chef de l'Etat sortant à l'élection présidentielle, fin juillet, l'opposition dénonce des arrestations arbitraires et continue de manifester.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des membres de la garde d'honneur du président vénézuélien Nicolas Maduro sur le toit du palais présidentiel, le 7 janvier 2025 (PEDRO MATTEY / AFP)

Des "hommes cagoulés" ont "enlevé", mardi 7 janvier à Caracas (Venezuela), le gendre de l'opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, a accusé celui-ci, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet. Il s'est exprimé depuis Washington, lors d'une tournée destinée à recueillir des soutiens avant l'investiture du président sortant Nicolas Maduro, déclaré vainqueur du scrutin de juillet, pour un nouveau mandat.

"Mon gendre Rafael Tudares a été enlevé ce matin (...) des hommes cagoulés et vêtus de noir l'ont fait monter dans une camionnette de couleur dorée (...) et l'ont emmené. Il est aujourd'hui porté disparu", a écrit le principal opposant du président sur le réseau social X. L'opposition vénézuélienne utilise régulièrement le mot "enlèvement" pour désigner des arrestations, estimant que les forces de sécurité ne respectent pas la loi. Il n'a pas été possible d'obtenir de réaction officielle du régime.

"Depuis quand est-ce un crime d'être de la famille d'Edmundo Gonzalez Urrutia ?", a déclaré Mariana Gonzalez, la fille de l'opposant. En parallèle, la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado a dénoncé un harcèlement de sa mère : "Des agents du régime ont encerclé la maison de ma mère", a-t-elle posté sur X.

Un important dispositif sécuritaire déployé

Edmundo Gonzalez Urrutia, ancien ambassadeur de 75 ans, qui assure avoir vaincu Nicolas Maduro dans les urnes, a bouclé mardi une visite aux Etats-Unis, où il a notamment rencontré le président Joe Biden.

Très contesté jusque dans la rue, le président Maduro a lui "activé" mardi soir, deux jours avant sa prestation de serment, un plan militaro-policier national, alors que les autorités ont déjà procédé à un déploiement massif de forces de sécurité dans la capitale, Caracas, en vue de l'investiture présidentielle prévue vendredi. L'opposition a appelé à des manifestations nationales jeudi en faveur du "président élu" Edmundo Gonzalez Urrutia et pour tenter de faire dérailler le processus de prestation de serment.

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