L'inflation dans le pays est la plus forte du monde, de quoi fragiliser la position du président. Dans les rues, les scènes de pillage et de violence se multiplient.
Après la chute du pétrole, le Venezuela est bord de la faillite. Affamés, dans les rues, les Venezueliens se battent pour arracher un maigre sac de farine, une denrée encore accessible. Après plusieurs heures d'attente, dans une ambiance électrique, chacun tente de rentrer dans les rares supermarchés qui disposent encore de marchandises. "Les gens ont arrêté de manger des protéines et mangent de la farine, c'est pour ça que tant de personnes sont dénutries", explique une Venezuelienne à France 3. Certains habitants ne peuvent plus faire qu'un repas par jour. "Certains soirs, nous allons nous coucher sans manger, avec seulement un verre d'eau dans le ventre. Nous les adultes, nous faisons face, mais pour les enfants c'est très dur, ils sont en larmes quand ils vont au lit", confie une grand-mère.
Le président sur la sellette
En plus de la crise pétrolière, c'est une grave sécheresse qui touche le Venezuela. Le principal barrage hydroélectrique peine à fournir le pays alors quatre heures par jour, l'électricité de milliers de foyers est coupée, et le président Maduro a annoncé en personne d'autres mesures plus draconiennes. Les administrations sont à l'arrêt. Mais à la crise énergétique et pétrolière s'ajoute une crise politique. Des milliers d'habitants signent des pétitions pour faire partir le président. Dans tout le pays, les scènes de pillage et de violence sont quotidiennes.
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