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Plus de 100 morts, grève générale, manifestations : la crise au Vénézuela se durcit

Le Vénézuela entre dans son deuxième jour de grève générale ce jeudi 27 juillet. L'opposition appelle à manifester contre le projet d'assemblée constituante du gouvernement.

Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manifestants dans les rues de Caracas, pendant la grève générale au Vénézuela (Sandrine EtoaAndegue / Radio France)

Depuis le mois d'avril, l'opposition vénézuélienne lance des appels à manifester quasiment tous les jours. Elle critique fortement le président Nicolas Maduro et son projet d'Assemblée constituante, dont l'élection doit avoir lieu dimanche 30 juillet. Le pays est d'ailleurs entré dans une grève générale, toujours à l'appel de l'opposition, depuis mercredi 26 juillet. 

Des affrontements particulièrement meurtriers

Lors de la première journée de grève générale, à Caracas, de violents affrontements ont eu lieu. Deux manifestants sont morts. Le premier, un homme de 30 ans, a été tué au cours de protestations dans l'état de Merida dans l'ouest du Vénézuela. La deuxième victime est un adolescent de 16 ans, mort à Caracas. Depuis le début de la crise, le bilan humain ne cesse de s'alourdir. Il est estimé à 103 morts.

Les rues désertes de Chacao, à l'est de Caracas, pendant la grève générale (RADIO FRANCE / SANDRINE ETOA-ANDEGUE)

Pas question de baisser les bras pour autant selon Ricardo. Cet avocat vénézuélien n'a pas enfilé sa robe pour plaider ce jour-là, mais un vieux jean et un casque de moto. "Nous sommes sur l'avenue Francisco de Mirando, l'un des principaux axes de Caracas. Il n'y a personne parce qu'on suit cet appel à la grève." L'opposant surveille l'un des barrages matérialisés par des tas d'ordures en feu ou une cordelette.

Si le gouvernement va jusqu'au bout, cela va se retourner contre eux car le peuple rejette ce vote illégal

Ricardo, avocat manifestant à Caracas

à franceinfo

Dans la municipalité de Chacao, à l'est de Caracas, bastion de l'opposition, les rues sont désertes. Les restaurants et les magasins sont fermés et aucune voiture ne circule. Une ville fantôme qui ne va pas revivre de si tôt.  "Je vais rester ici, prévient Ricardo. je suis contre cette assemblée constituante. Pour moi c'est un piège du gouvernement pour rester éternellement au pouvoir."

La grève générale est beaucoup moins suivie au centre et dans l'ouest de la capitale Caracas, plus populaire, où on retrouve les files d'attente monstres devant les supermarchés et les embouteillages habituels.

La grève générale dans les rues de Caracas

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