Présidentielle au Venezuela : 135 arrestations au sein de l'opposition et des observateurs empêchés d'assister au scrutin

Nicolas Maduro brigue un troisième mandat face à l'ex-ambassadeur Edmundo Gonzalez Urrutia.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des membres de la Garde nationale vénézuélienne au pont international Simon-Bolivar après la fermeture de la frontière entre la Colombie et le Venezuela, le 26 juillet 2024. (SCHNEYDER MENDOZA / AFP)

L'ambiance se tend au Venezuela à l'approche de la présidentielle. Cent-trente-cinq personnes ont été arrêtées depuis le début de l'année dans le cadre de la campagne de l'opposition, a dénoncé vendredi 26 juillet l'ONG de Défense des droits humains, Foro Penal, soulignant que 47 sont encore actuellement en détention. "De janvier à aujourd'hui, il y a eu 149 arrestations arbitraires pour des raisons politiques (...) et 135 sont directement liées à ce qui était la tournée nationale et la campagne" de l'opposition, a déclaré à l'AFP son directeur, Gonzalo Himiob.

Quelque 21 des 30 millions de Vénézuéliens sont appelés aux urnes dimanche. Le scrutin oppose Nicolas Maduro, 61 ans, qui brigue un troisième mandat, à l'ex-ambassadeur Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, qui a remplacé au pied levé la cheffe de l'opposition, Maria Corina Machado, déclarée inéligible à l'élection présidentielle. Les deux camps se disent persuadés de remporter l'élection. 

Une "persécution politique"

L'opposition dénonce depuis des semaines une "persécution politique" du pouvoir, avec des arrestations ainsi que des fermetures administratives et des amendes infligées aux commerçants, hôtels ou restaurants qui travaillent avec l'opposition. Outre les arrestations, six collaborateurs de Maria Corina Machado se sont réfugiés en mars à la résidence de l'ambassadeur d'Argentine, après avoir été accusés de complot.

Les autorités vénézuéliennes ont par ailleurs bloqué un vol de la Copa Airlines du Panama transportant un groupe d'anciens présidents latino-américains censés être observateurs de l'élection de dimanche. Parlant d'"un blocage de l'espace aérien vénézuélien", le président panaméen, José Raul Mulino, a accusé Caracas d'avoir empêché le décollage de l'appareil depuis l'aéroport de Tocumen.  

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