Venezuela : l'élection d'une Assemblée constituante est "une vraie alternative pour sauver le pays"
Nicolas Maduro joue son va-tout dimanche pour se maintenir au pouvoir : l’élection d’une Assemblée constituante. Alors que l'opposition y voit un pas de plus vers une dictature, l'ambassadeur du Venezuela en France, Hector Michel Mujica, soutient la position du président vénézuélien.
Alors que les Vénézuéliens sont appelés à voter dimanche 30 juillet pour l'élection d'une Assemblée constituante, l'ambassadeur du Venezuela en France, Hector Michel Mujica, a expliqué sur franceinfo que "le plus important" était "de garantir les acquis sociaux et politiques de la révolution bolivarienne" et de "réaffirmer la souveraineté du pays". "Cette élection d'une Assemblée constituante est une vraie alternative pour sauver le pays", a-t-il souligné.
>> L'article à lire pour comprendre la crise qui déchire le Venezuela
Mais pour l'opposition, qui boycotte le vote, cette Assemblée constituante est un nouveau pas vers la mise en place d'une dictature. Ce qu'a nié Hector Michel Mujica : "C'est très difficile de qualifier Nicolas Maduro de dictateur, un président qui a été élu dans le champ de la légalité, légitimement, même de justesse." Selon lui, le Venezuela est "un pays où il y a la liberté de la presse et la liberté d'opinion un peu partout." L'ambassadeur du Venezuela en France a toutefois reconnu "une mauvaise gestion" économique "dans certains cas", tout en pointant du doigt "la baisse du prix du pétrole" et "les sanctions financières très dures" imposées par les États-Unis.
Le Venezuela est ébranlé depuis plusieurs mois par des manifestations violentes qui réclament le départ de Nicolas Maduro du pouvoir. Les affrontements entre forces de l'ordre et opposants ont fait plus de 100 morts depuis le mois d'avril et plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées ou blessées. Cette escalade aggrave la crise dans ce pays au bord de l'effondrement économique, tandis que les appels lancés au président vénézuélien à rétablir l'Etat de droit dans son pays se multiplient au sein de la communauté internationale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.