Vives réactions après l'exécution d'un leader chiite par l'Arabie saoudite
"Je ne doute pas que ce sang pur tachera la Maison (de la famille) Saoud et qu'ils seront balayés des pages de l'histoire", a réagi l'ayatollah Khatami, membre de l'assemblée des experts, cité par l'agence iranienne Mehr. "Le crime de l'exécution du cheikh Nimr fait partie du fonctionnement criminel de cette famille traîtresse. Le monde islamique va exprimer son indignation et dénoncer ce régime infâme autant que possible."
"Le gouvernement saoudien soutient d'un côté les mouvements terroristes et extrémistes et dans le même temps utilise le langage de la répression et la peine de mort contre ses opposants intérieurs (...), il paiera un prix élevé pour ces politiques", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaber Ansari.
Après ces déclarations, jugées "agressives" par le régime saoudien, l'ambassadeur d'Iran en Arabie saoudite a été convoqué par les autorités. L'Arabie saoudite a exprimé "son rejet total de ces déclarations agressives qu'elle considère comme une flagrante ingérence dans les affaires du royaume".
Condamné à mort en 2014
"L'exécution du cheikh Nimr est la mise à mort de la raison, de la modération et du dialogue", a déclaré le cheikh Abdel Amir Kabalan, vice-président du Conseil suprême islamique chiite du Liban. Les Etats-Unis, eux, jugent que cette exécution risque "d'exacerber les tensions communautaires à un moment où il est urgent de les apaiser". Ils exhortent le gouvernement d'Arabie saoudite à "permettre que s'exprime pacifiquement la contestation".
Le cheikh Nimr al-Nimr, 56 ans, était l'une des principales personnalités du mouvement de contestation contre la dynastie sunnite des Al-Saoud. Il avait été condamné à mort en octobre 2014 pour "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes" par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme.
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