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Vus par Jean-Louis Bruguière, al-Qaïda et la menace terroriste en Chine

Chaque mois, Jean-Louis Bruguière répond aux questions de Géopolis sur la menace terroriste dans le monde. Aujourd'hui haut-représentant de l'UE auprès des USA pour la lutte contre le financement du terrorisme, l'ancien magistrat aborde la problématique islamiste et les risques djihadistes en Chine. Et s'interroge sur les conséquences de la politique commerciale chinoise hors de ses frontières.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
 (FTV/Franck Parisis)

Le 30 avril 2014, la gare sud d'Urumqi, capitale du Xianjiang, était le théâtre d'un nouvel attentat, alors même que le président Xi Jinping était en visite dans cette région de l'ouest de la Chine. A la suite de cette action, M.Xi a défini le Xinjiang comme «la ligne de front» du combat de Pékin contre le «terrorisme».

Le 28 octobre 2013, la place Tiananmen, à Pékin, avait été la cible d'une précédente attaque. Selon la police chinoise, ses auteurs étaient des Ouïghours, Turcophones musulmans vivant au Xinjiang, région du nord-ouest du pays, plus communément appelés par les Chinois Turkestan Oriental. Deux mois plus tard, le 16 décembre, une opération des forces de l'ordre chinoises dans la région de Kashgar, ancienne étape de la route de la Soie, a fait 16 morts. 

Dans le collimateur du régime de Pékin, certains Ouïghours aux modes d'action radicaux. Le 19 décembre 2013, Jean-Louis Bruguière faisait le point sur l’état réel de la menace terroriste islamiste en Chine ? 

«Cette menace est peu connue en Occident comme en Chine»



Al-Qaïda a-t-il infiltré les réseaux ouïghours de Chine, via la diaspora ? Laquelle porte hors de Chine les revendications ouighoures nationalistes dans certains cas, islamistes dans d'autres (minoritaires mais portées par des courants radicaux).

Sachant qu’il y a au moins 20 millions de musulmans dans tout le pays (le site internet de la BBC religion et éthique donne une fourchette de 20 à 100 millions), cette menace incombe-t-elle aux seuls Ouïghours (9 millions de musulmans sunnites), comme le suggère Pékin ? A combien estime-t-on le nombre des individus, engagés dans la lutte armée?

«L'Arabie ou le Moyen-Orient jouent un rôle mécanique d'incitation et de radicalisation»



Pékin, qui ne tolère aucune rhétorique séparatiste, a assimilé depuis le 11-Septembre toute opposition ouïghoure au terrorisme islamiste international. Est-ce un moyen pour le régime de mettre sous sa coupe un territoire stratégique, dans le cadre d’une politique d’unité territoriale ? Qu'est-ce que Pékin met en place sur son territoire pour remédier à cette problématique géopolitique ? 

«La Chine a des frontières poreuses avec des pays très instables...»



Une vingtaine de Ouïghours ont été emprisonnés à Guantanamo après le 11-Septembre 2001. Un rapport américain à évoqué des électrons libres... Peut-on parler de djihad global ? En quoi les Chinois doivent-ils être particulièrement attentifs ?

«La Chine devrait être vigilante sur les conséquence indirectes de sa stratégie commerciale agressive en Afrique ou au Moyen-Orient»


 

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