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Washington s'apprête à régulariser des millions d'immigrés

Démocrates et républicains se sont mis d'accord sur une réforme historique sur l'immigration. Elle entraînerait la lente régularisation d'une partie des 11 millions de sans-papiers présents sur le sol américain.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Larry Downing Reuters)

Les négociations entre huit élus républicains et démocrates
durent depuis plusieurs mois. Elles devraient aboutir dans les jours qui
viennent à une proposition de loi de plusieurs centaines de pages sur la
politique d'immigration des Etats-Unis. "Nous sommes en train de finaliser
le langage législatif pour inclure tous les accords auxquels nous sommes
parvenus
", précise Robert Menendez, l'un des élus en charge des négociations
côté démocrate.

 Sur quoi devrait porter le texte ?

Il s'agit de toiletter la dernière grande réforme sur
l'immigration. La dernière réforme promulguée par Ronald Reagan en 1986 est
devenue obsolète. On ne connaît pas encore le détail du texte mais les grandes
lignes commencent à transpirer.

Surveillance intégrale de la frontière avec le Mexique,
principal point d'entrée sur le sol américain. Sa mise en place se ferait sous
condition et ne devrait pas intervenir avant une dizaine d'années.

Quelles conséquences ?

La réforme devrait entraîner la lente régularisation de
nombre des quelque 11 millions de sans-papiers présents sur le sol américain. Ils
devront remplir un certain nombre de critères : pas de délit grave, maîtrise de
l'anglais et prouver qu'ils ont travaillé.

Au bout de cinq ans, ils devraient
pouvoir demander la carte verte du résident permanent, première étape avant la
naturalisation.

Les républicains donnent du mou

Si elle aboutit, la réforme sonnerait comme un succès du
second mandat de Barack Obama. Le président américain avait déjà tenté de faire
passer une loi sur le sujet en 2010... avant de se heurter à l'opposition
républicaine.

Mais la défaite de novembre dernier a changé la donne. D'après
les analyses de vote, le parti républicain n'a pas réussi à capter un électorat
hispanique très sensible aux questions migratoires.

 

 

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