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Winston Tubman a annoncé vendredi son intention de se retirer du second tour, décision fustigée par Johnson Sirleaf.

La présidente sortante du Libéria et prix Nobel de la paix 2011 a accusé son rival de « violer la Constitution ». Winston Tubman a en effet appelé les électeurs à boycotter le second tour de la présidentielle, prévu mardi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Ellen Johnson Sirleaf, actuelle présidente du Liberia. (ISSOUF SANOGO / AFP)

La présidente sortante du Libéria et prix Nobel de la paix 2011 a accusé son rival de « violer la Constitution ». Winston Tubman a en effet appelé les électeurs à boycotter le second tour de la présidentielle, prévu mardi.

"M. Winston Tubman a appelé les Libériens à abandonner leur droit de vote. Il a appelé les gens à violer la Constitution. Quand vous commencez à violer la Constitution, où vous arrêterez-vous ?", s"est interrogée samedi la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf dans une déclaration publique au siège de la présidence à Monrovia.

Winston Tubman, du Congrès démocratique pour le changement en lice avec Mme Sirleaf pour le second tour de la présidentielle, avait appelé vendredi soir ses partisans et les Libériens à boycotter le scrutin. "Nous informons officiellement le peuple libérien et le monde que le CDC ne peut pas participer au scrutin du 8 novembre. Nous appelons tous les partisans du CDC, tous les sympathisants et tous les Libériens à ne pas se rendre aux urnes le 8 novembre", avait-il déclaré au siège de son parti.

Il avait aussi appelé ses partisans à un rassemblement samedi à Monrovia pour une "veille" nationale "pour la paix" mais aussi "pour une élection transparente". Malgré l'appel au boycott, la Commission électorale nationale (NEC) organisera le scrutin "comme prévu" mardi, conformément à son "mandat constitutionnel", a affirmé vendredi soir la présidente de la NEC par intérim, Elizabeth Nelson.

Un responsable du Parti de l'unité (UP), la formation de Mme Sirleaf, a rejeté l'appel au boycott de l'opposition, affirmant qu'il n'avait "aucune signification car les bulletins de vote ont déjà été imprimés". "Appeler au boycott à ce stade n'apportera aucun changement", a ajouté Eugene Nagbe, responsable national de la campagne d'UP.

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