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Zika : l'Eglise brésilienne rejette l'avortement pour les cas de microcéphalie

Au Brésil, l'Eglise a rejeté l'interruption de grossesse pour les femmes enceintes d'un enfant atteint de microcéphalie, qui peut être provoquée par le virus Zika. Une mesure préconisée par l'ONU et les militants pro-avortement.
Article rédigé par franceinfo
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  (Une jeune maman et sa fille de 4 mois, atteinte de microcéphalie. © REUTERS/Ueslei Marcelino)

C’était une demande de l’ONU. L’Organisation des Nations Unis avait rouvert le débat sur la possibilité à l’avortement après l'explosion des cas de microcéphalie liés au virus Zika, transmis par un moustique. Une demande appuyée par un groupe de militants, médecins et avocats, qui ont même lancé une bataille légale auprès de la Cour suprême.

Leur requête ? Autoriser l'interruption de grossesse dans des cas de microcéphalie, cette réduction du périmètre crânien néfaste au développement, mais aussi quand des femmes enceintes ayant attrapé le virus Zika ne veulent pas mener à terme leur grossesse.

Mais ce mercredi, l'Eglise catholique du Brésil a rejeté cet possibilité. Selon elle, l'avortement "favorise l’eugénisme", cette pratique de sélection des personnes parfaites. Et l'archevêque de Brasilia défend le principe de 'valoriser la vie" quelles que soient ses conditions.

404 cas de microcéphalie et plus de 3 000 en cours d'examen

La question de la contraception et de l’interruption de grossesse reste un sujet sensible en Amérique du Sud. Actuellement, la loi brésilienne n'autorise l’avortement qu'en cas de viol ou quand la vie de la mère est mise en danger. Et, depuis peu, dans le cas de fœtus sans cerveau.

L’interruption de grossesse pour les cas de microcéphalie est l'objet d'une bataille légale au Brésil, où des militants, avocats et médecins pressent la Cour suprême d'infléchir la loi. Le Brésil connait une augmentation alarmante du nombre de bébés atteints de cette malformation congénitale, et reste le plus le touché par l'épidémie de Zika, avec plus d’un million de personnes contaminées depuis début 2015.

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