Morano en rogne contre Fillon
PARIS - Après sa défaite aux législatives en Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano a réglé ses comptes avec l'ancien Premier ministre, François Fillon, mercredi, lors du bureau politique de l'UMP, selon la presse, jeudi.
Nadine Morano a une dent contre François Fillon. Lors du premier bureau politique de l'UMP depuis les élections législatives, qui se tenait à huis clos mercredi 20 juin, la candidate battue en Meurthe-et-Moselle a laissé aller sa colère contre l'ex-Premier ministre. Et ses déclarations ont fuité dans toute la presse jeudi 21 juin, du Parisien à Libération, en passant par Le Figaro.
"On m'a tiré une balle dans la nuque", aurait-elle lâché. Sur Twitter, Fillon s'était désolidarisé de Morano après qu'elle se soit fait piéger par l'humoriste Gérald Dahan. Il avait estimé qu'elle n'aurait pas dû accepter de parler à Louis Alliot, numéro 2 du FN (lequel s'avérait être un faux Louis Alliot, imité par Dahan).
Nadine Morano aurait dû raccrocher tout de suite car on ne parle pas aux dirigeants du FN. Il faut rejeter tous les extrémismes FN comme FDG
— François Fillon (@FrancoisFillon) Juin 15, 2012
"J'avais besoin que tout le monde me soutienne à ce moment-là plutôt qu'on me donne un coup de pied avant que je tombe !" a-t-elle dit, selon Le Parisien, durant une intervention d'une quinzaine de minutes dans la salle Colbert de l'Assemblée.
Champs de mines et champs de pâquerettes
Elle aurait d'ailleurs commencé son discours en critiquant "ceux qui marchent sur un champ de pâquerettes" qui n'auraient pas été "solidaires de ceux qui marchent sur un champ de mines", d'après Le Figaro.
Déjà, l'ex-ministre avait lancé samedi n'avoir "de leçon à recevoir de personne, je ne suis pas sa collaboratrice et je ne suis même plus sa ministre", rappelle Libération.
Fillon regrette la ligne politique choisie
"Si j'ai blessé des gens, je le regrette", a rétorqué Fillon, selon Libération. "Mais le problème n'est pas là, c'est la ligne politique qui a été définie. Je n'ai jamais été un fan du ni-ni. Si je l'ai accepté, c'est parce que c'était le seul moyen de maintenir l'unité", a-t-il expliqué, selon Le Parisien.
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