Nicolas Sarkozy prépare sa riposte
Après sa mise en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt, l'ancien président a travaillé sa communication.
"Une injustice." C'est ainsi que Nicolas Sarkozy aurait qualifié face au juge Gentil sa mise en examen pour "abus de faiblesse" dans l'affaire Bettencourt, jeudi 21 mars. Selon Le Parisien, l'ex-président a ajouté : "Je ne crois pas, non. Ce n’est pas terminé", quand le juge lui a annoncé la fin de la confrontation. " "Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là", aurait encore dit Nicolas Sarkozy, selon Le Monde.
De fait, dès la sortie du tribunal de NIcolas Sarkozy a été assailli par les coup de téléphone de ses partisans, qui ont le lendemain envahi tous les médias pour dire leur "incompréhension", et relayer les éléments de langage mis en place la veille par les plus proches collaborateurs de l'ancien président, selon Le Parisien. Autour du président, son avocat, Thierry Herzog, son directeur de cabinet, Michel Gaudin, et sa collaboratrice, Véronique Waché, rejoint par Franck Louvrier, son ancien conseiller en com' à l'Elysée.
Une interview télévisée un temps envisagée
Selon Le Figaro, l'ex-président aurait un temps envisagé de "réagir en direct à la télévision, sur TF1" alors qu'il s'était imposé jusqu'ici un sévère régime médiatique. Une éventualité écartée de peur de créer une solidarité corporatiste autour du juge Gentil.
L'absence d'intervention à la télévision n'a pas évité les réactions des syndicats de magistrats. Plusieurs partisans de Nicolas Sarkozy, dont Henri Guaino, n'ont pas hésité à tenir des propos très accusatoires contre la justice française en générale et le juge Gentil en particulier, juqu'à être accusés d'avoir perdu leur sang froid. A droite, reprend Le Figaro, certains rappellent que le juge Gentil avait signé une tribune en juin 2012 dénonçant "l'abandon de la lutte contre la délinquance financière", soit "tout juste cinq jours avant de lancer des perquisitions chez Nicolas Sarkozy".
Recours juridique
Un rebondissement plutôt éloigné de l'effet escompté. Les proches de Nicolas Sarkozy estiment en effet que "l'acharnement" de la justice devrait déclencher la solidarité des Français. "Ils vont le victimiser, lui offrir la couronne d’épines qui lui manquait", se rassure un ex-collaborateur dans Le Parisien. "Si dans six ou neuf mois il obtient un non-lieu, il sera un martyr", assure aussi au journal l’ex-ministre Thierry Mariani.
En attendant, l'ex-président de la République n'oublie pas les recours sur le front juridique. Son avocat a demandé l'annulation de sa mise en examen. Si ne l'obtient pas, il pourrait encore demander un non-lieu à la fin de l'instruction. Si, là encore, il continue d'être poursuivi, le procès pourrait se tenir à partir de la fin de 2014.
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