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Nicolas Sarkozy : "Ce n'est pas en s'agitant qu'on maintient le lien"

A l'occasion d'un déplacement en Charente-Maritime, l'ancien président s'est confié à des journalistes, abordant notamment son possible retour, mais aussi les déboires de son successeur.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien président Nicolas Sarkzoy, le 30 janvier 2014 à Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime). (XAVIER LEOTY / AFP)

Dans le train qui l'emmenait, jeudi 30 janvier, en Charente-Maritime, c'est un Nicolas Sarkozy détendu qui s'est confié à quelques journalistes. Son voyage était destiné à remettre une Légion d'honneur, mais il a permis à l'ancien chef d'Etat de glisser quelques phrases, alimentant un peu plus les interrogations autour de son retour en politique.

"La confiance nécessite du temps, a-t-il ainsi déclaré à propos d'un éventuel come-back. Je ne renie pas 35 ans de vie politique. Je parlerai, oui, mais le jour où il faudra parler. L'actualité ne m'intéresse plus, je prends le temps de la réflexion. (...) Ce n'est pas en s'agitant qu'on maintient le lien." Sa patience semble toutefois avoir des limites. "Je n'ai pas le goût de la contemplation passive mais je peux m'adapter...pour un temps!", déclare-t-il.

"Je n'ai pas le goût de la contemplation passive", dit Sarkozy (Guillaume Daret - France 2)

Le mot retour n'est jamais prononcé, mais l'ex-président se permet tout de même un commentaire sur la mauvaise passe que traverse son successeur. Sur ses déboires personnels ? "Quand on est président, on a un devoir. C'est triste", lâche-t-il selon Le ParisienIl assure par ailleurs que lui ne se sentait pas "enfermé" à l'Elysée. Sur la politique du gouvernement ? "Vous voudriez que je réagisse à des annonces. Vous avez vu quelque chose, vous ? Vous me dites qu'il y a des baisses de charges patronales, mais où ?"

"La période immobile, c'est là où l'opinion se forme."

De nombreux observateurs attendent également qu'il se positionne sur des sujets qui secouent sa famille politique. Nicolas Sarkozy apporte quelques réponses. Sa position sur la candidature de NKM à Paris, qui attend toujours le soutien de l'ancien président ? "Nathalie Kosciusko-Morizet, tout le monde connaît l'amitié, la reconnaissance, l'admiration que j'ai pour elle", indique-t-il selon Le JDD.fr. Sur la perspective d'une primaire à l'UMP pour désigner un futur candidat en 2017, il est en revanche moins loquace, comme le détaille BFMTV"C'est ma famille, mais je ne suis plus dans l'actualité. La primaire, c'est l'actualité d'un parti."

Au-delà des confidences, ce déplacement a également été l'occasion pour l'ancien président de profiter d'un bain de foule à son arrivée à Châtelaillon (Charente-Maritime), où il devait décorer Jean-Louis Léonard, le maire UMP de cette ville durement touchée par la tempête Xynthia en 2010. C'est par une marée de caméras et d'appareils photos qu'il a été accueilli, sous les applaudissements fournis de ses partisans.

Un moyen d'illustrer une des confidences glissées plus tôt aux journalistes : "Quand vous êtes en retrait, les gens vous regardent. La période immobile, c'est là où l'opinion se forme."

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