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"Panama papers" : un informaticien soupçonné de vol de données arrêté à Genève

D'après le journal suisse "Le Temps", qui a révélé cette arrestation mercredi, rien ne permet de dire à ce stade qu'il s'agit de l'homme qui se fait appeler "John Doe" et qui affirme être à l'origine des révélations des "Panama Papers".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Créé par deux avocats panaméens, le cabinet Mossack Fonseca est spécialisé de la mise en place de société offshores à l'aide de prête-noms. (RODRIGO ARANGUA / AFP)

Un informaticien du bureau genevois du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, au cœur du scandale des "Panama Papers", a été arrêté pour vol présumé de données informatiques, indique mercredi 15 juin une source proche du dossier. "Une procédure pénale est ouverte par le ministère public genevois à la suite d'une plainte de Mossack Fonseca", se contente d'indiquer un porte-parole du pouvoir judiciaire genevois. 

L'homme, soupçonné de soustraction de données et d'accès indu à un système informatique, a été arrêté il y a plusieurs jours et le parquet a mené une perquisition dans les locaux genevois du cabinet d'avocats, selon une source proche du dossier. Le bureau genevois de Mossack Fonseca n'était pas en mesure de répondre dans l'immédiat aux questions de l'AFP.

S'agit-il de "John Doe" ? 

Des vérifications sont en cours pour établir si l'informaticien a bien soustrait des données à son employeur et, si les faits sont avérés, quel type de données et à quelle période. D'après le journal suisse Le Temps, qui a annoncé l'arrestation de l'informaticien, rien ne permet de dire à ce stade qu'il s'agit de l'homme qui se fait appeler "John Doe" et qui affirme être à l'origine des révélations des "Panama Papers".

Depuis début avril, les "Panama Papers", dévoilés par un consortium de journalistes et basés sur quelque 11,5 millions de documents provenant du cabinet Mossack Fonseca, ont débouché sur l'ouverture de nombreuses enquêtes dans le monde et conduit le Premier ministre islandais et un ministre espagnol à la démission. Ces documents ont plus généralement dévoilé l'utilisation à grande échelle de sociétés offshore permettant de placer des actifs dans des territoires opaques et à très faible fiscalité.

Le 5 avril, Mossack Fonseca a affirmé avoir été victime d'un piratage informatique opéré depuis des serveurs étrangers et avoir porté plainte à ce sujet.

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