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Paris : pourquoi Rachida Dati ne se présentera pas contre François Fillon aux législatives

La maire UMP du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, annonce qu'elle ne sera pas candidate aux législatives dans la capitale face à l'ancien Premier ministre, François Fillon, dans un entretien à paraître vendredi dans "Le Figaro Magazine".
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Rachida Dati (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

La maire UMP du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, annonce qu'elle ne sera pas candidate aux législatives dans la capitale face à l'ancien Premier ministre, François Fillon, dans un entretien à paraître vendredi dans "Le Figaro Magazine".

Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux et députée européenne UMP, indique dans le "Figaro Magazine" qu'elle ne se présentera pas aux législatives dans la 2e circonscription de Paris dans laquelle elle est maire (le 7e arrondissement).

"J'aurais pu me présenter et faire battre François Fillon" mais "je ne serai pas de ceux qui parlent d'unité mais ne se l'appliquent pas à eux-mêmes", déclare-t-elle. "Les Français n'apprécient pas qu'il abandonne la Sarthe et les Sarthois à la gauche pour s'assurer un avenir", ajoute-t-elle à l'encontre de M.Fillon.

"En responsabilité, je ne souhaite pas ajouter de la division à l'échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime", poursuit la députée européenne.

Dati apelle à une "refondation de la droite parisienne"

M. Fillon, qui a décidé de ne plus se présenter aux législatives dans la Sarthe où il était élu depuis plus de 30 ans, a été investi par l'UMP candidat dans la 2e circonscription de Paris (Ve et partie des VIe et VIIe arrondissements), une circonscription que visait également Mme Dati.

Si l'ancienne garde des Sceaux, proche du numéro un de l'UMP, Jean-François Copé, s'incline finalement après plusieurs mois d'une intense guérilla contre le chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy, elle n'en lance pas moins un nouvel appel à "la refondation de la droite parisienne", dirigée par le député-maire du XVe, Philippe Goujon, filloniste.

"Depuis dix ans, la droite parisienne régresse à toutes les élections à l'exception des élections européennes. Autre séisme pour la droite parisienne en 2012, c'est la première fois que le candidat socialiste arrive en tête à Paris à l'élection présidentielle !" déplore Mme Dati.

A ses yeux, il est donc "urgent de nous mobiliser et de proposer un véritable projet aux Parisiens pour Paris".

"La politique par héritage ou par cooptation, c'est fini"

"A Paris comme partout en France, nous devons remettre de la démocratie et de la parité dans l'exercice de la politique. La politique par héritage ou par cooptation, c'est fini", déclare encore Mme Dati.

"Pour moi, les électeurs ne doivent pas être un tremplin pour une rente ou une planque pour des politiques craignant un échec ou pour préparer d'autres ambitions", poursuit-elle en visant clairement M. Fillon, qui pourrait briguer la mairie de Paris en 2014.

L'ancienne garde des Sceaux assure avoir refusé "de nombreuses propositions alternatives" pour les législatives de juin, dans "des circonscriptions dites acquises à la droite en Ile-de-France et aussi à Paris, comme la 12e circonscription" ou encore "la suppléance de François Fillon".

Promettant de ne pas "abandonner ce combat" pour la parité, elle affirme qu'"à Paris et ailleurs, les femmes ont souvent été 'sacrifiées' pour conforter des héritiers ou pour permettre à ceux qui, menacés dans leur circonscription, voulaient un endroit 'plus sûr' pour vivre tranquille au mépris des électeurs".

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