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Événement : le Festival photo La Gacilly, jusqu'au 30 septembre 2017, en Bretagne

Pour cette 14ème édition, le festival s’intéresse à la photographie africaine subsaharienne et à la thématique de la relation de l’homme face à l’animal, en résonance avec les questionnements éthiques actuels.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Affiche (Festival La Gacilly)

Explorer la photographie pour mieux la faire connaitre, mettre en lumière les grands enjeux environnementaux de notre époque pour mieux comprendre notre civilisation moderne et les dangers qui nous menacent : pour cette nouvelle édition, le Festival de La Gacilly a pour ambition de voir encore plus haut, encore plus grand, encore plus loin.

La Gacilly, village africain

Le photographe occidental représente souvent l’Afrique sub-saharienne comme le continent de tous les malheurs, celui des guerres intestines, celui des famines et de la malnutrition, celui des maladies qui déciment des populations entières. Ou, au contraire, mais dans une même image d’Epinal, il va magnifier une Afrique millénaire dans des livres sur papier glacé, celle des grands espaces, des ethnies ou de la faune sauvage. C’est une autre réalité que traduisent les photographes africains et que nous voulons exposer. Loin des clichés de l’exotisme et de la grandiloquence occidentale, ils montrent des visages lumineux, des évasions poétiques, des moments de vie saisis au fil des rues, ils s’affranchissent des chemins artistiques balisés, ils se veulent lucides sur la destinée de leurs peuples, ils s’affirment désormais comme les défricheurs d’une nouvelle photographie qui stimule les acteurs du marché de l’art, les galeristes, les collectionneurs et les mécènes. Certes, on commence à les découvrir chaque année un peu plus, grâce au succès du Festival de Bamako, grâce à Paris Photo qui leur ouvre ses portes, grâce aux rétrospectives qui se multiplient dans les lieux les plus prestigieux des capitales européennes.

L'une des oeuvres présentées (Julian Negredo Sanchez)

Revoir les relations entre l'Homme et l'animal

Sommes-nous encore les amis des bêtes ? On peut en douter au vu de l’actualité récente et des débats qui secouent depuis peu nos sociétés. Selon les dernières études publiées à l’automne 2016 par le WWF, plus de la moitié des vertébrés ont disparu en quarante ans. Les gorilles, les girafes, les rhinocéros et bien d’autres sont au bord de l’extinction. Les causes sont connues, imputables en premier lieu à la perte et la dégradation de leur habitat, sous l’effet de l’agriculture intensive ou de l’urbanisation ; mais aussi en raison de la surexploitation des espèces et de la pollution. Pourtant, les animaux sont des êtres sensibles, donc capables de souffrir, doués d’intelligence, d’émotions et parfois de culture. En entrant dans ce cercle de la compassion, on prend en compte la souffrance de l’animal et la nécessité de la faire cesser. Ce n’est plus une tendance, c’est une lame de fond qui traverse les mouvements de pensée occidentaux : un Parti animaliste vient d’être créé, végétariens et adeptes du véganisme partagent le même rejet de la viande comme nourriture, et nous assistons à l’émergence d’un courant "antispéciste" selon lequel les espèces animales méritent le même respect que l’espèce humaine et sont des "sujets de vie".

Un Festival en prise avec son époque

Au fil des ans, le Festival Photo La Gacilly est devenu un atout de l’attractivité du territoire breton. Grâce aux soutiens fidèles des partenaires publics et privés, grâce aux équipes artistiques et techniques, le festival accueille près de 400 000 visiteurs. En abordant les grands sujets de société dans une approche artistique et esthétique, le Festival fait écho aux préoccupations de chacun. En prise avec son époque, il interpelle, dénonce, surprend, rassure et fait aussi rêver. Il invite à vivre en famille, entre amis, une expérience de qualité sur fond de convivialité, d’authenticité et de sens.

Le festival accueille près de 400 000 visiteurs : autant de visages, de regards, de mots échangés et d’histoires partagées. En tant qu’événement culturel à ancrage territorial il rapproche aussi les habitants les uns des autres. Il leur procure un sentiment d’appartenance à un événement d’exception et les invite à adhérer au "vivre ensemble".

Il est souffle de modernité et de nouveauté. Puisse une nouvelle fois cette nouvelle édition s’affirmer comme un événement de cohérence territoriale, de sens et d’attractivité.

Toutes les informations sur le site du Festival de la Gacilly.

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