Exposition : Autophoto à la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris
Une exposition qui révèle comment l’automobile est devenue, depuis son invention jusqu’à nos jours, un sujet et un outil pour les artistes. Près de 500 œuvres sont à (re)découvrir du 20 avril au 24 septembre 2017.
Trente ans après l’exposition Hommage à Ferrari qui mettait à l’honneur ces voitures mythiques, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente, sur une proposition de Xavier Barral et Philippe Séclier, l’exposition Autophoto consacrée aux relations entre la photographie et l’automobile.
Depuis sa création, l’automobile façonne le paysage, permet la découverte de nouveaux horizons et bouleverse notre conception du temps et de l’espace. À travers les œuvres de 100 photographes historiques et contemporains, tels que Jacques-Henri Lartigue, Lee Friedlander ou Yasuhiro Ishimoto, l’exposition révèle comment l’automobile est devenue, un sujet et un outil pour les artistes. Captant les lignes sinueuses des routes, jouant avec les reflets des rétroviseurs et le cadre des pare-brises ou encore explorant notre relation avec cet objet de désir, les photographes nous invitent à regarder autrement l’univers de l’automobile. Le parcours de l’exposition réunit également des maquettes d’automobiles réalisées pour l’exposition par l’artiste Alain Bublex, portant un regard nouveau sur l’histoire du design automobile. À travers un ensemble d’œuvres organisé autour de grandes séries, l’exposition s’intéresse à la façon dont l’automobile a modifié durablement notre environnement et notre vie quotidienne, tout en influençant les pratiques et recherches esthétiques des photographes.
Entretien avec Constance Guisset, scénographe de l’exposition
La scénographie de l’exposition Autophoto propose aux visiteurs un road trip, sur différentes routes et à travers toutes sortes de paysages. Dès son arrivée à la Fondation, le visiteur est plongé dans le sujet, l’automobile en photographie, grâce à une immense vitrophanie sur la façade reprenant une œuvre de Martin Bogren.
L’immersion continue au rez-de-chaussée. Le parcours commence dans un espace aux circulations rectilignes, évoquant les rues d’une ville nord-américaine. Des portraits d’automobiles y sont rassemblés. Au centre, un espace fermé accueille les œuvres historiques, sensibles à la lumière. Il devient un building pris dans le flux du trafic.
Le visiteur poursuit son voyage dans une salle dédiée au road trip et plus particulièrement aux paysages et infrastructures rencontrés au long de la route. La circulation sinueuse rappelle le circuit automobile et ses routes en lacets. Les sections des cimaises sont travaillées de façon à évoquer la carrosserie des voitures et la vitesse. Des assises circulaires renforcent cette impression de mouvement et d’accélération. À chaque virage en épingle, les vues ont été particulièrement travaillées : certaines oeuvres deviennent des sorties en trompe-l’oeil. Le circuit est visible depuis la librairie au demi-étage. En prenant de la hauteur, le parcours et les cimaises donnent l’impression d’un échangeur d’autoroute.
Découvrez la visite virtuelle réalisée par Jean-Luc Grzeskowiak :
Autophoto, une exposition à la Fondation... par franceinfo
Au sous-sol est notamment exploré le thème de l’industrie. On retrouve les choix scénographiques du rez-de-chaussée, mais dans un parcours plus linéaire comme si l’on suivait une chaîne de montage. Après avoir étudié l’intérieur même de la voiture, la section suivante amène le visiteur à s’interroger sur les liens entre automobile et société.
Dans la dernière salle, de grandes assises circulaires évoquant la roue et le mouvement invitent le visiteur à s’installer confortablement pour contempler les œuvres et repenser au chemin parcouru.
Plus d'information sur le site de la Fondation Cartier
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