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Exposition : « Michael Jackson : On the Wall » au Grand Palais, du 23 novembre 2018 au 14 février 2019

D’Andy Warhol à David LaChappelle en passant par Todd Gray, une quarantaine d’artistes interrogent la représentation de Michael Jackson, personnage culturel devenu mythe. Chanteur, danseur, chorégraphe mais aussi représentant iconique de la communauté noire américaine, l’exposition « Michael Jackson : On The Wall » révèle l’influence du roi de la pop sur l’art contemporain.

Article rédigé par franceinfo
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David LaChapelle, An Illuminating Path, 1998 by David LaChappelle (David LaChappelle)

Cette importante exposition initiée par la National Portrait Gallery de Londres souhaite marquer l’influence de Michael Jackson sur l’art contemporain. « Michael Jackson: On the Wall » révélera à quel point, il est devenu, depuis le moment où Andy Warhol a utilisé son image pour la première fois en 1982, le personnage culturel le plus représenté du monde par les artistes contemporains les plus renommés. Son immense carrière et sa renommée internationale ont fait de lui une figure légendaire. Le parcours expose les travaux diversifiés d’une quarantaine d’artistes interrogeant la représentation de ce mythe.

Un danseur de légende

Michael Jackson est ce chanteur de talent justement nommé le "Roi de la Pop" mais il est aussi un danseur exceptionnel aux chorégraphies innovantes. Sa signature est sans doute le fameux pas, glissé vers l’arrière, qu’il inaugure en 1983, dans le cadre d’une émission de télévision célébrant le 25e anniversaire de la maison de disque Motown : le Moonwalk. Artiste complet, il fait de son corps, par une gestuelle libre et spécifique, une œuvre d’art où légèreté rime avec performance. Beaucoup de créateurs font écho à ce talent en citant et en isolant ses gestes. Ainsi, Appau Junior BoakyeYiadom reprend comme titre pour son installation, celui de la chanson P.Y.T (Pretty Young Thing). Dans sa composition, une figure sur la pointe des pieds défie gracieusement les lois de la pesanteur. D’autres artistes se réapproprient un clip entier, comme Jonathan Horowitz qui inverse le déroulement de la vidéo de Earth Song. Pour l’exposition parisienne, des commandes à des chorégraphes français ont été passées.

Découvrez l’exposition « Michael Jackson : on the wall » au Grand Palais à Paris avec Vanessa Desclaux, commissaire déléguée de l’exposition - Réalisation Jean-Luc Grzeskowiak.

Une communauté africaine-américaine

Michael Jackson grandit dans la ville ouvrière de Gary, dans l’Indiana. Il est le septième enfant d’une famille de neuf. Le père travaille dans une aciérie, mais joue aussi de la guitare. Il repère vite les talents musicaux de ses enfants et crée, en 1964, le groupe des Jackson Five dont le répertoire fait encore référence à la tradition du gospel. Michael qui n’a que six ans en devient le chanteur. En 1979, il décide de poursuivre sa carrière en solo en réalisant Off The Wall. Avec les succès des premiers albums, il connaît une renommée internationale. Des clips comme Remember the Time ou Liberian girl mettent en scène la beauté de la civilisation africaine. Le chanteur devient le représentant iconique de la communauté noire américaine. L’artiste activiste Todd Gray, né en 1954, a travaillé régulièrement avec Michael Jackson entre 1979 et 1983. Sa pratique plastique consiste à juxtaposer des photographies de Michael Jackson avec des images d’archives du Ghana pour interroger, par le fragment, la construction raciale et sociale de l’identité africaine-américaine.

Un masque

Une section de l’exposition est dédiée aux années 1990. Pour l’album Dangerous Tour, sorti en 1991, le peintre Mark Ryden représente un masque révélant uniquement le regard du chanteur, au milieu d’un foisonnement de symboles. Cette fascinante composition mêle légèreté et gravité afin de transmettre toute la complexité de la star. Avec Last Days of Michael Jackson in Bucharest, l’artiste roumain Dan Mihaltianu évoque l’impact du style de l’idole sur la société post-communiste, mais également son interaction avec le public lors d’un concert mythique qui a lieu dans la capitale au début des années 90. L’œuvre comporte des masques du Dangerous Tour de Michael Jackson qui étaient distribués gratuitement aux spectateurs, ainsi que des portraits d’un grand nombre de personnes, publiés dans les journaux de l’époque. Ces créateurs contemporains s’emploient à questionner ainsi la célébrité, la puissance des images et les mass media.

Célébrité et postérité

Les albums se succèdent avec succès. Peu à peu, l’image publique devient omniprésente dans les médias. Tout ce que fait Michael Jackson, tout ce qu’il interprète a un immense impact. Bien qu’il accorde peu d’interview télévisé, presse et médias alimentent les rumeurs et vont jusqu’à ternir son image personnelle. L’artiste, de son côté, choisit d’utiliser sa renommée pour soutenir de très nombreuses actions caritatives. Recettes de concerts et chansons au succès planétaire viennent en aide aux malades, aux enfants, et soutiennent la lutte contre la faim sur le continent africain et dans le monde. Sa légende vivante, revue par les créateurs et plasticiens contemporains, envahit alors le domaine de l’art et s’inscrit totalement dans la culture populaire  

Plus d’informations sur le site du Grand Palais

En parallèle de l’exposition «  Michael Jackson : On the Wall »  au Grand Palais, retrouvez un hors-série Télérama Michael Jackson avec franceinfo.

Récits, témoignages, décryptages d’album, arrêts sur image et reportages sur ses traces en Californie…  « Michael Jackson au Grand Palais », un hors-série Télérama, actuellement disponible, à retrouver sur franceinfo. 

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