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A Metz, les salariés d'Ecomouv' suspendus à l'écotaxe

Depuis la suspension de l'écotaxe, les 157 salariés de l'entreprise chargée de collecter la taxe sont dans l'incertitude. Pour le moment, à Metz, ils ne travaillent plus que quelques jours par mois, mais ils devront rattraper le reste en heures supplémentaires.
Article rédigé par Rachel Noël
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Alexandre Marchi Maxppp)

Depuis l'annonce de la suspension de l'écotaxe en octobre, les demandes d'enregistrement ont été divisées par cinq. Résultat : les salariés d'Ecomouv', l'entreprise chargée de collecter l'écotaxe, ne travaillent plus que quelques jours par mois. Ils restent suspendus aux décisions du gouvernement, mais aussi aux conclusions des rapports parlementaires.

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Elysabeth Genthon était archiviste au CHU de Nancy, elle a démissionné il y a deux ans pour rejoindre Ecomouv'. Aujourd'hui, elle n'est pas loin de le regretter.

Elle explique la situation ubuesque à laquelle elle et ses collègues sont confrontés : "On est censés faire 35 heures par semaine, mais étant donné qu'on ne fait que deux ou trois jours par mois, toutes les heures qu'on n'a pas faites, on leur devra plus tard en heures supplémentaires. Si jamais on démissionne parce qu'on trouve autre chose, on doit leur rembourser ces heures là. "

Suspendus à la décision de l'Etat

Ils sont nombreux chez Ecomouv' à être suspendus à la décision de l'Etat. Des salariés qui pensaient trouver un emploi stable et durable.

Michelle Aquaviva, elle aussi, se sent prise dans le tourbillon du feuilleton de l'écotaxe :
"On est angoissés, on a l'impression qu'au journal de 20 heures on va apprendre que c'est fini, qu'on est virés du jour au lendemain. On a absolument aucun retour de la part de l'Etat ou de nos dirigeants. La taxe, ce n'était pas seulement des millions et un contrat, c'était aussi des personnes qui sont là en CDI et qui se demandent si demain ils auront encore un boulot. "

Une mobilisation prévue devant la préfecture de Moselle

Du côté des syndicats, la CGT a écrit au Premier ministre, la CFDT compte faire de même. Ils veulent mener une action le 24 avril devant la préfecture de Moselle à Metz. Ils ont aussi demandé à rencontrer Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et conseillère municipale à Metz. Ils vont ainsi emboiter le pas des élus de l'agglomération messine qui, en novembre 2013, demandaient déjà la mise en oeuvre de l'écotaxe à l'ancien Premier ministre. 

125 douaniers sont dans une situation similaire. Rassemblés au sein d'un service qui devait collecter l'écotaxe à Metz, ils sont affectés pour l'instant à des missions secondaires.
Le feuilleton de l'écotaxe dure pour eux depuis plus de deux ans, l'épilogue est aujourd'hui dans les mains du gouvernement.

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