A Rennes, Royal "passe le flambeau" à Hollande

Elle est venue "passer le flambeau à celui qui peut gagner". Ségolène Royal, celle qui fut la candidate du PS à la présidentielle 2007, a lancé, mercredi 4 avril au parc des Expositions à Rennes (Ille-et-Vilaine), un "vibrant appel" à voter François Hollande, son "successeur" en 2012, qui fut aussi son compagnon pendant trente ans.

Des retrouvailles expéditives

Drapeaux rouges du PS, drapeaux tricolores et drapeaux bretons étaient brandis par le public. Quelque 18 000 personnes étaient réparties dans deux salles, selon les organisateurs de cette réunion publique. Ségolène Royal et François Hollande se sont présentés sur la même estrade pour des retrouvailles d'une grande sobriété. 

Ségolène Royal est remontée sur scène quand François Hollande y était déjà. Tous deux, souriant, se sont avancés et ont salué la foule. Puis elle est repartie. Ni embrassade, ni accolade sur scène. Cependant, ils se sont embrassés en bas de la tribune.

"Je dis du fond du cœur aux 17 millions d'électeurs qui voulaient la gauche à la présidentielle de 2007 : revenez aux urnes le 6 mai !", a également lancé la présidente de Poitou-Charentes, battue au second tour il y a cinq ans par Nicolas Sarkozy. 

"J'en appelle à la mobilisation citoyenne"

Ségolène Royal s'est aussi adressée aux électeurs qui seraient tentés par l'abstention. "Le moment du vote est un moment très important. C'est le moment où la voix d'une caissière vaut celle d'un patron du CAC 40. (...) Alors, aux urnes, citoyens !"

"C'est une façon noble de faire l'histoire, d'aider, en oubliant ses ambitions, celui qui est en situation de l'emporter", a-t-elle encore dit, très applaudie. "François est notre candidat, nous n'avons pas un instant à perdre, toutes les voix comptent dès le premier tour."

De son côté, le candidat socialiste a détaillé sa feuille de route à venir s'il accède à l'Elysée. Projets de loi, décrets, négociations : il a énuméré tout son programme de l'année 2012-2013 mis en musique par l'ex-Premier ministre Laurent Fabius. Le changement, ce sera "tout de suite", car nous sommes prêts, a aussi promis François Hollande.