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Affaire Bettencourt : le témoin dément avoir parlé de Sarkozy

L'ex-infirmière de Liliane Bettencourt a affirmé mercredi dans une interview à l'hebdomadaire Marianne qu'elle n'avait "pas parlé de remise d'enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d'autre".
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
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La couverture du livre qui relance l'affaire Bettencourt (AFO - Lionel BONAVENTURE)

L'ex-infirmière de Liliane Bettencourt a affirmé mercredi dans une interview à l'hebdomadaire Marianne qu'elle n'avait "pas parlé de remise d'enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d'autre".

"Lorsque j'ai été auditionnée par la juge Isabelle Prévost-Desprez, je ne lui ai pas parlé de remise d'enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d'autre. Je n'en ai parlé ni à la juge, ni à sa greffière", déclare l'infirmière , identifiée sous les initiales HY, qui dit aussi avoir été la cible de "menaces de mort" dans cette "affaire sensible".

Dans "Sarko m'a tuer" (Stock), un ouvrage de deux journalistes du Monde, la juge Prévost-Desprez affirme que l'ancienne infirmière de Liliane Bettencourt avait "confié à (sa) greffière, après son audition par (elle): +J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy mais je ne pouvais le dire sur procès-verbal+".

"J'ai reçu des menaces de mort. On m'a fait savoir qu'à cause de mon témoignage dans l'affaire Banier-Bettencourt (le 24 janvier 2008, ndlr), on allait retrouver mon corps dans la Seine", poursuit l'infirmière qui fut au service des Bettencourt de septembre 2006 à juillet 2007.

Elle ajoute qu'elle n'a pas souhaité porter plainte après ces menaces: "porter plainte contre qui? Contre l'invisible? Contre l'Etat?". A l'époque, aucun avocat n'a voulu s'occuper de moi au motif qu'il s'agissait d'une affaire sensible. Aussi, désormais, je ne parlerai plus qu'aux juges. Si un juge veut m'entendre, je suis à sa disposition", ajoute-t-elle.

Dans le livre "Sarko m'a tuer", Mme Prévost-Desprez déclare aussi que l'un des témoins, dans l'entourage de Liliane Bettencourt, "(lui) a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Sarko" tout en demandant que ces propos ne figurent pas sur le procès-verbal.

L'Elysée a répliqué que ces accusations étaient "infondées, mensongères et scandaleuses", tandis que le Premier ministre François Fillon les a qualifiées d'"allégations" dénuées de "tout fondement".

Voir le sujet diffusé lors du 13H de France 2 le 1er Septembre:

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